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    L'expérience de l'amour physique dépasse infiniment le corps; elle englobe un monde qu'il est précieux d'avoir connu et où beaucoup de bien se mêle à beaucoup de mal. [Julien Green]
    Ce soudain vertige en présence de la personne aimée, cette incapacité de réfléchir raisonnablement, cette atmosphère étrange où on a l'impression d'être plus léger, comme dans une autre dimension, dans une bulle où seuls elle et lui existent, où rien d'autre ne compte, vous avez je le pense, je l'espère, tous connu ces différentes impressions, cet étrange sentiment. Là, le mental est un peu mis au rencart pour un moment, l'attrait est si fort que la seule pensée se concentre sur le moyen de retrouver l'autre. Le coeur bat, bat la chamade, le corps émotionnel se manifeste fortement, le coeur est ouvert, grand ouvert, prêt à aimer tout ce qui se trouve sur terre, tellement le sentiment est fort. Le corps s'y met aussi, troubles à l'approche de l'être aimé, envie d'être tout près, envie de ne faire qu'un, de réunir le masculin et le féminin. C'est de l'alchimie, ça dépasse l'entendement, ne dit-on pas que le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas...
    "Quand l'amour vous fait signe de le suivre, suivez-le, bien que ses chemins soient rudes et escarpés. Et lorsqu'il vous étreint de ses ailes, abandonnez-vous, bien que l'épée cachée dans ses pennes puisse vous blesser. Et quand il parle, croyez-en lui, bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste le jardin." dit le Prophète de Khalil Gibran.
    Je crois que l'amour pleure, parce que ne vouloir récolter que les fruits, c'est un peu comme vouloir vivre éternellement en automne, c'est se priver des autres saisons qui ont, vous le savez bien, chacune leur charme. 

    Christiane Kolly - 3 février 2015


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  • L'incapacité de s'arrêter de penser est une épouvantable affliction.
    [Eckhart Tolle]

    Est-ce que comme moi, le soir quand vous vous couchez, toutes les idées en suspens dans votre mental surgissent et veulent se faire entendre ? Vous avez vous aussi parfois dans votre tête comme "un hamster dans sa boule" qui tourne, qui tourne ? Les affaires en suspens se bousculent au portillon pour venir, les unes après les autres, vous harceler alors que votre seul désir ce serait de vivre le calme et la sérénité intérieure ? 
    Et bien voyez-vous, le mental ne fait que son travail, il gère ce que vous lui donnez à gérer et quand vient un peu de tranquillité, il croit que c'est le moment de rapporter ce qui est en suspens. Il n'y a pas seulement ce que vous y avez mis, il y a aussi tous les messages extérieurs, les nouvelles, les pubs à la télé, dans les rues par les affiches, dans les gares et dans les trains par ces lignes qui défilent ou ces news que "vous devez absolument connaître", sans parler de votre téléphone portable, de votre tablette ou de votre ordinateur qui diffuse via les réseaux sociaux ou les jeux, tous gratuits, of course, mais "si c'est gratuit, vous êtes le produit". 
    Avec ces nombreuses possibilités de soucis et de distractions, après avoir pris soin d'éviter les agressions extérieures de toutes sortes, le moyen le plus efficace pour garder ou pour retrouver la paix intérieure, c'est la méditation. Méditer 10 minutes par jour, le matin et le soir, porter votre attention sur votre respiration à l'endroit que vous choisissez ou vivre pleinement dans votre corps au moyen des 5 sens pour rester simplement ici et maintenant, observer si l'esprit vagabonde et le ramener chaque fois simplement au moment présent, voilà qui vous permettra de soigner cette épouvantable affliction.   Christiane Kolly - 2 avril 2015


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  • Quelqu'un vient de me rappeler le nom de cette planète, Utopia, planète que je visite régulièrement, en solitaire. Mais bien sûr, je la peuple ma planète. Avec moi, il y a toujours l'homme, cette autre moitié de l'humanité, cette autre moitié de moi-même, moitié parfois insaisissable, que je convoite, que je tente de séduire, que j'essaie d'apprivoiser, sans y être encore vraiment parvenue. Séduire oui, mais la séduction reste l'attitude de celui qui n'est pas bien dans ses godillots, puisqu'il se donne ainsi l'illusion d'avoir quelque pouvoir sur l'autre.

    J'ai un côté masculin bien présent dans le caractère. Entreprenante, je sais faire preuve d'autorité lorsque les choses ou les situations ont besoin d'être prises en main, vu de ma fenêtre. Évidemment, ça peut effrayer l'homme qui alors se dit, mais elle va porter le pantalon, ce qui d'ailleurs est aujourd'hui tellement courant qu'on oublie qu'il n'y a pas si longtemps ce vêtement nous était interdit, à nous les femmes.

    Et pourtant, sur ma planète, ce n'est pas comme ça que l'on vit. On partage. On partage les idées d'abord, les élucubrations même. L'imagination est avant tout au pouvoir, ce qui fait que les voyages de l'esprit sont aussi passionnants que les voyages découvertes.

    On partage aussi les inquiétudes, les peurs, les blessures même, et comme on est un peu sorcier sur les bords, on les transforme en vilain crapaud que l'on écoute coasser dans un coin, ou en dragon qui se promène librement dans le jardin et qui ne lance de feu que pour allumer notre foyer ou éclairer la nuit.

    Là je trépigne, j'avais cru comprendre que mon rêve avait des chances de pouvoir devenir réalité. Je trépigne disais-je, je ne suis pas très patiente, surtout quand j'ai l'intuition que le frein est motivé par la peur...

    Chacun son Utopia, c'est bien connu... alors la vie me donne des leçons, des leçons de patience...

    Christiane Kolly - Septembre 2012


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  • miroirIl est bien vrai que nous devons penser au bonheur d’autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c’est encore d’être heureux. [Alain]

    C'est l'histoire d'une petite fille qui est née dans une grande maison où vivaient ensemble de nombreux adultes avec chacun un caractère bien trempé. Quand cris et disputes nuisaient à son entourage sonore et visuel, elle avait pris l'habitude d'aller se réfugier dans un coin, ou alors elle s'envolait dans son monde imaginaire. Ainsi, en grandissant, elle s'était accoutumée à "prendre la température" de l'humeur des gens. Si le calme régnait, elle se sentait en sécurité, mais si ce n'était pas le cas, ce qui arrivait malheureusement assez souvent, elle faisait de son mieux, parfois même des pieds et des mains, pour que tout le monde soit heureux, afin qu'elle-même puisse l'être aussi.
    Dans cette insécurité affective, il n'a pas été facile pour l'enfant qu'elle était de s'épanouir, d'avoir la conscience de soi et de l'estime.

    Nous sommes nombreux à croire que ce serait de l'égoïsme de ne pas s'inquiéter du bonheur des autres. Pour avoir droit à ce beau qualificatif issu de générosité, que ne ferions-nous pas ? Mais se pourrait-il que notre comportement provienne d'une insécurité affective vécue dans l'enfance ? Et notre modus vivendi n'aurait pas évolué une fois devenu adulte ?

    C'est inconfortable de se trouver à côté d'une personne en colère, triste, déprimée, renfermée sur elle-même. Sommes-nous capables d'être présents, sans prendre sur nous sa souffrance, ce qui ne servirait à rien d'ailleurs. Sommes-nous capables d'écoute, d'empathie, d'acceptation, sans pour autant prendre en charge le bonheur de l'autre ? Comment le pourrions-nous d'ailleurs ?

    Et après, capables de se demander : bon, maintenant, de quoi ai-je besoin pour être heureux ? Puis, de prendre la responsabilité de notre propre bonheur ?

    Ainsi, la petite fille de l'histoire sera petit à petit rééduquée et ramenée dans le présent. C'est un beau cadeau à lui faire pour acquérir ce qui est indispensable au bonheur, l'autonomie affective.

    Christiane Kolly - Mai 2013


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  • charlie_chaplin 6x

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et alors, j’ai pu me relaxer.

    Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… L’estime de soi.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… L’authenticité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.
    Aujourd‘hui, je sais que cela s’appelle… La maturité

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux. Sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.
    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… Le respect.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’est pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
    Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… L’amour propre.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les mégaprojets du futur.
    Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand cela me plaît et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… La simplicité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
    Aujourd’hui, j’ai découvert… L’humilité.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
    Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et cela s’appelle… La plénitude.

    Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient une alliée très précieuse. Tout cela c’est… Le savoir-vivre.
    Charlie CHAPLIN


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  • Le monde change de peau
    Sera-t-il laid ou bien beau
    Couvert de couleur peinture
    Ou de vert nature ?
    [Alain Souchon]

    De bonne heure, je regarde par la fenêtre que je viens d'ouvrir pour aérer... 

    Je le vois qui court, un jeune homme de treize ou quatorze ans, en direction de la gare, pour prendre son train, j'imagine.
    Je lève le nez, une nuée de corneilles arrivent en rase-motte depuis le toit de la maison. Elles me font penser au film d'Alfred Hitchcock "Les oiseaux", mais juste quelques secondes.

    Et puis je remarque du mouvement, le jeune homme de tout-à-l'heure arrêté à côté du mur de la maison d'en face a l'air très pressé. Il pose à terre son sac à dos gonflé tellement il est rempli. Il en sort un T-shirt, une veste, enlève ses gants, mais oui, il fait déjà assez frais le matin. Et le voilà qui change de vêtements. Un T-shirt de belle couleur turquoise, une veste avec capuchon qui lui cache le visage. Il range ses autres vêtements, remet ses gants et s'en va, son lourd sac sur le dos.

    L'adolescence, l'âge où l'on a plus envie d'écouter ses parents, l'âge où on a envie de suivre le code vestimentaire de ses copains, c'est tellement important, les copains !
    L'adolescence, l'âge où l'on n'ose pas encore affronter l'adversité, en l'occurrence ici les parents, qui nous contraignent à porter des vêtements qu'on ne veut pas. Alors on fait semblant, on part de la maison en donnant l'impression d'accepter les choses et puis on change de peau, pour plaire aux copains, pour faire partie du groupe...

    Mais plus tard, vous souvenez-vous que vous êtes maintenant adulte et que vous avez le droit de porter le vêtement qui vous fait le plus plaisir ? Seulement, après l'adolescence, il y a d'autres codes, d'autres styles, la mode...
    Portons-nous toujours les vêtements qui nous plaisent le mieux ? Les couleurs qui nous ravissent le plus ? Profitons-nous de cette liberté ?

    Ça me fait penser à une histoire, celle du petit chapeau violet.
    Mais oui, vous, mettez votre petit chapeau violet !

    Christiane Kolly - 7 octobre 2016


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