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Par ChristianeKolly le 4 Mai 2016 à 03:32
Cette citation est tirée d'une fable "L'âne et le chien" de Jean de la Fontaine, un de mes poètes préférés.
J'ai longtemps été encline à préférer travailler seule. Je pensais que c'était plus simple de n'avoir pas à expliquer comment, pourquoi... Ainsi je ne prenais pas le risque d'être jugée de perfectionniste ou de bourreau de travail.
Pourtant au fond de moi, je savais qu'ensemble construire une maison, ensemble partir en voyage, ensemble organiser une soirée ou un salon, ensemble, ce mot amène une dimension supplémentaire.
Le besoin d'appartenance fait partie des besoins du corps émotionnel. Notre partie émotionnelle se nourrit de beauté, de créativité, de confiance, d'appartenance, d'espoir, d'affection et de but.
Dans la fable, la fin de l'âne est tragique, Monsieur de la Fontaine pouvait jouer de ses personnages, de ses animaux comme il le voulait. N'était-ce pas pour habilement nous montrer, dans cette fable-là en l'occurrence, ce qui peut arriver aux partisans du "tout tout seul", alors qu'être partisan de l'entraide peut nous combler, même si parfois le miroir des autres nous reflète notre propre réalité et même si ce n'est pas toujours agréable à regarder !
Christiane Kolly - 4 mai 2016
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Par ChristianeKolly le 24 Décembre 2020 à 06:20
3 Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
2 un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
3 un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
5 un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements;
6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
7 un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
8 un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.
9 Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine?
10 J'ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l'homme.
11 Il fait toute chose bonne en son temps; même il a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin.
12 J'ai reconnu qu'il n'y a de bonheur pour eux qu'à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie;
13 mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c'est là un don de Dieu.
14 J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu'on le craigne.
15 Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé.
16 J'ai encore vu sous le soleil qu'au lieu établi pour juger il y a de la méchanceté, et qu'au lieu établi pour la justice il y a de la méchanceté.
17 J'ai dit en mon coeur: Dieu jugera le juste et le méchant; car il y a là un temps pour toute chose et pour toute oeuvre.
18 J'ai dit en mon coeur, au sujet des fils de l'homme, que Dieu les éprouverait, et qu'eux-mêmes verraient qu'ils ne sont que des bêtes.
19 Car le sort des fils de l'homme et celui de la bête sont pour eux un même sort; comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre, ils ont tous un même souffle, et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle; car tout est vanité.
20 Tout va dans un même lieu; tout a été fait de la poussière, et tout retourne à la poussière.
21 Qui sait si le souffle des fils de l'homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre?
22 Et j'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ses oeuvres: c'est là sa part. Car qui le fera jouir de ce qui sera après lui?
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Par ChristianeKolly le 2 Mars 2013 à 13:48
Carpe diem, disait déjà Horace. Vis le moment présent. Je pourrais dire aussi : Vis chaque jour comme si c'était le dernier, parce qu'un jour ce sera vrai !
Dans ce témoignage d'un homme bleu, d'un touareg, il exprime si bien le moment présent : "Tous les jours, un peu avant le coucher du soleil, la température baisse. Ce n’est pas encore le froid. Les hommes et les animaux, lentement, rejoignent le campement. Leurs silhouettes se découpent dans un ciel rose, bleu, jaune, rouge, orangé... Fascinant. C’est un moment magique. On rejoint tous la tente et on fait bouillir l’eau pour le thé. On s’assoie en silence et on écoute l’eau bouillir. La paix nous envahit et nos coeurs battent au rythme de l’eau en ébullition. Quel calme !"
Pour rester dans le moment présent, ce qui pour nous qui vivons dans l'effervescence de la vie dite active, nous avons été dotés d'outils absolument extraordinaires : les 5 sens. Au lieu de laisser partir son esprit à penser à mille et une chose à faire, à se culpabiliser pour ceci, à regretter cela, pour vous ramener au présent, regardez autour de vous, regardez le ciel, admirez les couleurs, respirez les odeurs, recherchez celles que vous aimez, écoutez les sons, ça prend du temps d'écouter les sons, il y en a tant, quel goût a votre thé, vraiment, l'aimez-vous, est-il fort, parfumé, et enfin qu'est-ce qui vous touche, la texture des vêtements que vous portez, la caresse que vous vous faites, que quelqu'un vous fait ? Regardez les enfants, surtout les plus jeunes, avant le conditionnement de l'éducation, ils vous enseignent par l'exemple comment rester dans le moment présent.
Un moine zen a deux choses à faire : s'assoir en zazen pour pratiquer la méditation et balayer, oui le nettoyage est un rituel quotidien, alors quand vous nettoyez votre maison, concentrez vous sur la poussière, les mouvements, la sensation, la joie du travail utile. Quel que soit votre travail, aimez-le!
Vivre le moment présent, "Instant présent, instant sacré" voulez-vous vous joindre à nous (voir (événements) pour le pratiquer ensemble, dans le désert marocain, avec des hommes bleus ? Alors à bientôt, en avril !Christiane Kolly - Mars 2013
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Par ChristianeKolly le 1 Mars 2011 à 17:52
Quand on ne sait pas où on va, la vitesse du déplacement ne compte plus - Cees Nooteboom chez Evène
Je ne vous écris pas pour vous donner des réponses, mais pour vous poser des questions ! Alors : Pourquoi êtes-vous si pressé-e (enfin si vous l'êtes) ? Savez-vous où vous allez ? Toute cette énergie dépensée l'est-elle pour atteindre un objectif choisi ? Et cet objectif va-t-il combler un besoin de votre être ? Comment va votre âme, mais oui, cette entité qui habite votre corps, cette voix qui ne vient pas de votre mental, mais du plus profond de vous-même ? Pour s'exprimer, votre âme a besoin d'espace et de temps ! Tout le contraire de la vie de l'époque actuelle, où rentabiliser temps et espace est devenu signe d'intelligence ! Et bien, pour une fois, prenez deux heures, allez flâner au bord d'une rivière, asseyez-vous sur une grume, ne faites rien, mais absolument rien ! Vous verrez, c'est surprenant !Christiane Kolly - Mars 2011
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Par ChristianeKolly le 2 Janvier 2014 à 14:59
Je vois déjà certains lever les bras au ciel et dire "Non, alors ça, ce n'est pas possible". Pour ma part, la première fois que j'ai entendu cette théorie, j'ai pensé, tiens, pourquoi pas, cela a du sens, plutôt que d'avoir juste tiré les bons (ou les mauvais) numéros, j'aurais participé à ce choix.
Alors pourquoi avais-je choisi ce père et cette mère? Je ne voulais pas manquer la leçon, les leçons. Sur le moment, je ne voyais pas, avec ma carapace bien solide, on m'avait appris "Tu honoreras ton père et ta mère!" point barre. Mais quand j'ai commencé à gratter la carapace, je me suis permise parfois de détester mon père ou ma mère, c'était mon enfant intérieur qui était resté quelque part, avec de l'impuissante, de la tristesse, de la colère aussi, tout cela non exprimé. J'ai passé par toutes sortes d'états d'âme, de sentiments. J'ai eu besoin de me rebeller. J'ai laissé sortir ces émotions, ces sentiments coincés dans le passé. La faille une fois ouverte, je peux vous dire que je me demandais quand ça allait se terminer. Acceptation de ce qui est, vivre chaque moment tel qu'il vient. Si je les ai choisis tels qu'ils sont, mes parents, c'est que j'en avais besoin tels qu'ils sont pour ma propre évolution. On peut élargir en disant que mes frères et soeurs, mes enfants, mes petits enfants, tous les collatéraux, chaque âme qui fait partie de ma vie a été attirée à moi pour ma propre évolution, et réciproquement. J'aurais pu m'éloigner, ce que j'ai fait à vingt ans, pour ne pas "subir" tout ce qui ne me convenait pas. Mais je suis comme un aimant qui attire à lui les personnes nécessaires à son évolution, alors, inutile de fuir. Cela ne veut pas dire que, quand la situation est vraiment trop difficile, il ne faut pas prendre de la distance et se dire que cette leçon-là, on la laisse pour plus tard.
Mon père était un modèle, as de la vente, tribun qui savait conter les histoires mieux que personne, avec sa voix de ténor qui ouvre le coeur, sa jovialité, sa générosité. Il m'a permis de voir aussi que mon attirance quelque peu immodérée pour les plaisirs des sens méritaient d'être maîtrisée, la colère aussi. Paix à son âme.
Ma mère est un modèle, perfectionniste, volontaire sans en avoir l'air, gestionnaire de première, avec son goût pour la beauté. Elle m'a permis de voir aussi qu'entre le combat et la fuite, il y a d'autres solutions, et que la culpabilité voire la culpabilisation ne fait de bien à personne. Longue vie à elle.
Le plus beau cadeau dans tout cela, c'est de se dire que, quoiqu'il arrive, je l'avais choisi, j'avais besoin de ces circonstances pour une bonne raison. Et même dans les situations les plus difficiles, les plus souffrantes, se dire, comme ma grand-mère disait: "Cela aussi, ça passera!"
Christiane Kolly - 2 janvier 2014La photo est de René Maltête
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Par ChristianeKolly le 3 Mars 2016 à 08:06
J'ai dans ma tête une armée de saboteurs, certains beaucoup plus actifs que d'autres plutôt latents mais néanmoins bien présents et prêts à fonctionner en cas de danger.
Par exemple, dans ma relation à l'homme, il suffit que l'homme soit en retard pour que le saboteur s'active, et ses propos sont une vraie incitation à la bagarre : "Tu vois, il ne tient pas tant que cela à toi, il est en retard, il reporte le moment de te voir, il se fiche de toi !" "Tu as dépassé depuis longtemps la cinquantaine, il doit rencontrer beaucoup d'autres femmes plus jeunes et plus belles, qu'est-ce que tu crois, il va te quitter un de ces jours !". Un autre saboteur revient à la charge de temps en temps, celui qui me fait douter de mes compétences : "Tu penses toujours que tu fais de ton mieux, et bien vérifie, tu aurais pu penser au beamer, un salon avec des conférences sans beamer, mais ça manque totalement de professionnalisme!"
La liste pourrait s'allonger, suivant les domaines de ma vie, avec des petits personnages plus ou moins actifs. Comment faire pour calmer le jeu, comment faire pour que le mental s'apaise, car nous sommes d'accord, il s'agit bien de mon mental, de mon égo qui se manifeste parce qu'il veut me protéger de souffrir, oui, il veut me protéger.
Repousser rudement ces personnages serait une erreur, ils sont un peu comme les enfants, capables de persévérance quand il s'agit de se faire entendre. Alors je les écoute, je les comprends, je crée comme un dialogue intérieur, je leur parle : "Je sais bien que tu veux me protéger, mais tu vois, j'ai envie de vivre une belle expérience avec l'homme et je sais bien que les soupçons ne sont pas favorables à cela, alors s'il te plaît, laisse-moi faire preuve de confiance. Tu n'es pas bien loin, si vraiment il y a lieu de s'inquiéter, nous le verrons bien, en attendant, confiance !" "Tu voudrais que cela soit parfait ? C'est un bel objectif, mais pour cette fois, nous ferons sans beamer, ne t'inquiète pas, nous trouverons une solution satisfaisante.".
Oui, pour calmer son mental, il est bon de négocier. Ainsi, il retrouve sa place, son rôle : être à mon service, au service de mon âme. De nos jours, l'égo tente souvent de prendre la place du maître. Mais le vrai maître, ça reste notre moi profond. Et l'égo devrait toujours rester le serviteur.
Christiane Kolly - 2 mars 2016
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