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J'ai dans ma tête une armée de saboteurs
J'ai dans ma tête une armée de saboteurs, certains beaucoup plus actifs que d'autres plutôt latents mais néanmoins bien présents et prêts à fonctionner en cas de danger.
Par exemple, dans ma relation à l'homme, il suffit que l'homme soit en retard pour que le saboteur s'active, et ses propos sont une vraie incitation à la bagarre : "Tu vois, il ne tient pas tant que cela à toi, il est en retard, il reporte le moment de te voir, il se fiche de toi !" "Tu as dépassé depuis longtemps la cinquantaine, il doit rencontrer beaucoup d'autres femmes plus jeunes et plus belles, qu'est-ce que tu crois, il va te quitter un de ces jours !". Un autre saboteur revient à la charge de temps en temps, celui qui me fait douter de mes compétences : "Tu penses toujours que tu fais de ton mieux, et bien vérifie, tu aurais pu penser au beamer, un salon avec des conférences sans beamer, mais ça manque totalement de professionnalisme!"
La liste pourrait s'allonger, suivant les domaines de ma vie, avec des petits personnages plus ou moins actifs. Comment faire pour calmer le jeu, comment faire pour que le mental s'apaise, car nous sommes d'accord, il s'agit bien de mon mental, de mon égo qui se manifeste parce qu'il veut me protéger de souffrir, oui, il veut me protéger.
Repousser rudement ces personnages serait une erreur, ils sont un peu comme les enfants, capables de persévérance quand il s'agit de se faire entendre. Alors je les écoute, je les comprends, je crée comme un dialogue intérieur, je leur parle : "Je sais bien que tu veux me protéger, mais tu vois, j'ai envie de vivre une belle expérience avec l'homme et je sais bien que les soupçons ne sont pas favorables à cela, alors s'il te plaît, laisse-moi faire preuve de confiance. Tu n'es pas bien loin, si vraiment il y a lieu de s'inquiéter, nous le verrons bien, en attendant, confiance !" "Tu voudrais que cela soit parfait ? C'est un bel objectif, mais pour cette fois, nous ferons sans beamer, ne t'inquiète pas, nous trouverons une solution satisfaisante.".
Oui, pour calmer son mental, il est bon de négocier. Ainsi, il retrouve sa place, son rôle : être à mon service, au service de mon âme. De nos jours, l'égo tente souvent de prendre la place du maître. Mais le vrai maître, ça reste notre moi profond. Et l'égo devrait toujours rester le serviteur.
Christiane Kolly - 2 mars 2016
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