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Idiopathique
(du grec ἰδιοπάθεια, affection qu'on éprouve pour soi-même) est un adjectif utilisé en médecine qui indique : soit une maladie ou symptôme existant par lui-même (c'est-à-dire sans lien avec une autre maladie), soit une maladie ou symptôme dont on n'a pu attribuer la cause.
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Quel patronyme magnifique. Comment l’appréciez-vous ?
Formidablement bien, je suis JOYEUX 24 heures sur 24, c’est ce que me dit mon épouse et je la crois.
Vous a-t-il amené parfois des commentaires ?
J’ai eu droit au professeur (ce que je suis) et au nain, pour 1m78 !
Avez-vous une anecdote à ce sujet ? Pensez-vous qu'un nom comme le vôtre puisse avoir une influence sur la vie de la personne ?
Oui, car mes 4 frères ont aussi la pêche. Ils sont comme moi, optimistes, créatifs et imaginatifs, idem pour les 3 garçons que nous avons eus mon épouse et moi. Mon épouse étant très artiste, a passé ses gènes à nos 3 filles et nos 3 gars et j’ai vraiment l’impression que tout cela est passé sur nos 16 premiers petits enfants : 8 filles et 8 garçons.
Vous êtes médecin, écrivain, conférencier, professeur des universités, praticien hospitalier pour ne parler que de la partie professionnelle, comment gérez-vous toutes ces casquettes ? Pour être actif dans tous ces domaines, seriez-vous un être passionné ?
Oui, je suis passionné d’anthropo-logique. Je découpe le mot en 2 pour lui donner plus de sens. Mes très nombreuses rencontres avec la maladie quelle que soit la partie de l’Être qu’elle atteint, m’ont permis et me permettent de comprendre comment fonctionne un Être humain en équilibre, ce qui lui procure du bien-être, lui permet de trouver son unité qui va de l’intérieur vers l’extérieur : corps, esprit, coeur et âme.
En relation avec le thème du salon, "Rendez-vous avec la lune, la féminité", avez-vous remarqué dans votre pratique que la lune pouvait avoir une influence sur l'humain ? Il est coutume de dire aujourd'hui que l'homme (l'être humain) a un côté masculin et un côté féminin, quelle est votre opinion à ce sujet ?
Je me sens évidemment très masculin avec tout ce que cela signifie de défauts et de qualités, mais capable aussi d’exercer ce qu’on appelle la féminité, c’est-à-dire la douceur, l’écoute, la réflexion, le silence, la tendresse… avec ceux qui m’entourent comme avec les malades. Je crois cependant qu’opposer masculin et féminin dans l’homme et idem chez la femme est une erreur. Nous sommes tous aptes à exercer des qualités très importantes que nous ne soupçonnons pas. N’enfermons pas les hommes dans leurs seuls défauts masculins et idem pour les femmes. Ce que je sais pour l’avoir à la fois expérimenté et vérifié dans un dialogue de confiance avec de nombreuses femmes, c’est que nous sommes complémentaires, hommes et femmes. Avez-vous remarqué combien aujourd’hui les femmes ont perdu ou n’ont pas grande confiance dans les hommes. Et cela tend à devenir réciproque. C’est un immense problème dans notre société. La femme a besoin du thorax de l’homme, symbole de la protection, de la force, de la virilité… et combien d’hommes ne savent plus qui ils sont.
Catholique, vous défendez avant tout les valeurs de la famille. Toujours en relation avec le thème du salon, quelle est selon vous la place de la femme ausein de la famille, au sein de la société ?
Oui je suis ”catholique” et sans orgueil. je traduis par la signification réelle du mot qui veut dire ”universel”, c’est-à-dire les yeux et les oreilles ouverts à 360°. Cela permet de rester humble de, goûter tous les jours à la source des textes qui, dès le matin vous ouvrent le coeur et l’âme. La femme est pour moi le socle affectif de la famille évidemment surtout quand les enfants sont petits. Mon épouse est un puits de tendresse, ce qui ne l’empêche pas de se rebeller quand je suis trop exigeant. Elle a merveilleusement géré nos enfants, travaillant bien plus que moi, très présente auprès d’eux, quand j’étais en salle d’opération passionné par mon métier de chirurgien cancérologue. Que d’enfants souffrent des séparations parentales ! Si les adultes savaient quel chaos est dans la tête d’un enfant quand il voit ses parents se déchirer.
Vous allez donner ces 2 conférences avec Christine Joyeux votre épouse. Vos conférences ont pour objet la nutrition, alors que vous avez longtemps traité des sujets plus médicaux. Est-ce pour le plaisir de travailler avec votre épouse que vous avez choisi ces thèmes ou ont-ils pris pour vous une plus grande importance ?
Oui, j’aime beaucoup la présence de mon épouse qui complète parfaitement mes conférences. Je transmets la théorie, elle transmet la pratique, le concret, comment faire au quotidien. Elle le fait avec beaucoup de finesse, et parfois se moque de moi publiquement ce que j’adore…Elle répond parfaitement aux questions du grand public toujours très pertinentes. Les deux thèmes que nous traiterons ensemble sont très complémentaires et le grand public, les familles sont très demandeurs de réponses à leurs nombreuses interrogations.
Vous avez soutenu le fait que la consommation de lait et produits dérivés avait une influence sur la survenance de maladies auto-immunes, de cancers et d'allergies. Comment expliquez-vous cela ?
Attention ! Pas n’importe quel lait. Si vous récupérez le lait à la ferme, de vaches, de chèvres ou de brebis et que vous le faites bouillir comme autrefois, il n’y a pas de danger, car vous détruisez par la chaleur et le temps de faire bouillir (plusieurs minutes) les facteurs de croissance normalement présents dans les laits des animaux-mères. Avec les laits conservés à UHT (Ultra Haute Température), 130 à 140°C pendant quelques secondes, vous détruisez les germes, certainement les vitamines, mais vous ne détruisez pas les facteurs de croissance pour les veaux, les chevreaux, les agneaux… Cela ne doit pas empêcher de consommer de bons fromages à pâtes molles tels que le Brie de votre pays, la Tomme vaudoise, à pâte extra-dure ou dure, le Sbrinz AOP, l’Emmentaler et le Gruyère AOP, ou à pâte demi-dure, la raclette.
Galilée a dit que la terre était ronde, puis il s'est rétracté pour sauver sa peau. Le Docteur Gerd Hamer est mort en juillet, il n'a jamais renié sa loi d'airain. Croyez-vous que dans 50 ans, on dira que le 20 siècle a été celui d'une médecine barbare ?
Je n’ai pas connu le Dr Hamer et je suis resté méfiant et dubitatif sur ses travaux et conclusions. La médecine et la chirurgie ont fait d’énormes progrès, mais ce qui est inquiétant c’est qu’on a ”saucissonné” le corps humain, en organes, en tissus, en cellules, en gènes… ce qui fait qu’on a perdu souvent la vision globale, holistique. Les nutritionnistes, les naturopathes, les ostéopathes, les chiropracteurs ont cette vision, c’est pour cela qu’ils ont tant de succès et ils voient juste.
Avant de nous quitter, alors Professeur Henri Joyeux, radié ou pas radié ? Cela ressemble à un combat ! Comment vivez-vous cela ?
Je ne suis pas radié de l’ordre des médecins, contrairement aux bruits que font courir dans la presse malhonnêtement certains confrères plus ou moins médiatiques, en particulier liés à Big pharma et à l’empire vaccinal. Je mesure avec humour l’ignominie quand elle sert des intérêts financiers majeurs qui ne sont pas au service de la santé et des malades.
Voir les scandales des Distilbène, Médiator, Vioxx, Dépakine, Parlodel, des THS à la ménopause, du Levothyrox, de certaines pilules et récemment celui des vaccins ”contaminés” par l’aluminium après le scandale du sang contaminé par le sang de donneurs atteints par le virus du sida.
Pardonnez-moi, vous avez atteint l'âge où vous pourriez couler des jours heureux et tranquilles. Qu'est-ce qui fait courir le Professeur Joyeux et son épouse ?
Vous avez raison, je pourrais avec mon épouse aller jouer au golf comme certains me le proposent pour me faire taire. Ils se trompent totalement. Tant que j’aurai et mon épouse avec moi, un souffle d’air, je travaillerai et informerai le grand public qui a soif de connaissance pour sa santé. C’est mon métier, c’est ma mission.
Un tout grand merci, Professeur Joyeux !
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Vous vivez en Alsace, nous sommes voisins, quel effet cela a-t-il pour un homme d'être né et de vivre en Alsace ? Que reste-t-il de l'influence germanique ?
Rires... Je suis normand et j'ai épousé l'Alsace et une alsacienne en même temps. Pour rien au monde je ne quitterais l'Alsace parce que je me sens plus alsacien que n'importe quoi d'autre. Ce qui me plaît beaucoup ici, c'est la sincérité des relations humaines, la sincérité des relations professionnelles et cette notion de l'importance du travail bien fait. L'influence germanique en Alsace se manifeste par cette rigueur dans le travail, mais aussi dans l'amitié et dans les relations humaines.
Vous avez reçu une médaille de bronze "Acte de courage et de dévouement" en août 2016 pour quelle raison, racontez-nous ?
Je suis nageur, c'est ma passion la natation. En été 2015, j'ai sauvé de la noyade trois adolescents, deux filles et un garçon. Les vagues les avaient emmenés au large et je les ai ramenés l'un après l'autre. C'est pour moi un très beau souvenir et aujourd'hui encore ils restent en lien avec moi, je les accompagne dans la vie en amitié. Ils me disent avoir vécu avec moi une renaissance. Cet été, le garçon m'a même offert sa médaille de baptême. C'est une belle histoire qui m'a valu d'être l'alsacien de la semaine dans le journal "L'Alsace".
Vous avez choisi d'être Docteur en médecine, vous auriez pu devenir ingénieur, architecte ou plus simplement commerçant ou artisan, pourquoi avoir choisi cette voie ?
Je n'imagine pas une seconde faire autre chose que de soigner les autres. Je n'étais pas très bon à l'école, j'ai eu mon bac in extremis. En première année de médecine, j'ai très bien réussi, c'était vraiment ma voie. Pour moi, c'est le plus beau métier du monde. Mettre mon énergie dans autre chose que soigner pour moi c'est impossible, je ne suis jamais allé travailler à reculons.
Vous vous êtes ensuite tourné d'abord vers l'acupuncture puis vers l'homéopathie, qu'est-ce qui vous a amené à faire ce choix de thérapies dites parallèles ?
Je les appellerais plutôt thérapies complémentaires. D'abord je suis médecin et en tant que tel, je vais utiliser la thérapie la mieux adaptée à mon patient. Il m'arrive de prescrire cortisone, antibiotiques ou morphine si c'est nécessaire. Par contre, lorsque c'est possible je commence par des thérapies non toxiques, je recherche l'innocuité maximale pour les patients dans mes traitements. En cas de pathologie grave, il faut trouver les thérapies efficaces, l'homéopathie ou l'acupuncture ne peut pas tout soigner,
L'homéopathie, méthode thérapeutique consistant à prescrire à un malade, sous une forme fortement diluée et dynamisée, une substance capable de produire des troubles semblables à ceux qu'il présente. Êtes-vous d'accord avec cette définition ? Qu'auriez-vous à ajouter ?
Oui, l'homéopathie repose sur trois principes. Le premier est celui de la similitude, soigner par les semblables, c'est toute la différence par rapport à la médecine conventionnelle qui soigne par les contraires. On est dans un autre paradigme thérapeutique. On soigne avec une substance qui produit des symptômes identiques à ceux du malade. Le deuxième principe est celui de la globalité des symptômes du patient. On soigne les réactions que présente le patient et non sa maladie. Nous pouvons tous faire des grippes différentes, la même maladie avec des symptômes différents, soigner la spécificité de la personne dans sa lutte contre la maladie. Le troisième point important c'est l'infinitésimalité, l'utilisation de substances suffisamment diluées pour qu'il n'y ait pas de toxicité. La substance doit être dynamisée pour que l'information soit transmise aux molécules d'eau dans lesquelles elle est diluée.
Qu'est-ce qui fait que cela amène la guérison ?
C'est une très bonne question et si vous avez la réponse, vous me prévenez ! Pour l'instant, personne ne sait comment l'homéopathie agit et c'est dommage parce qu'on utilise une thérapeutique médicale dont on ne connaît pas le mode d'action. Pour moi qui suis un chercheur et un scientifique, ça n'est pas satisfaisant. Nous avons des hypothèses, c'est une thérapeutique réactionnelle comme l'acupuncture, des forces de guérison naturelles dans l'organisme sont stimulées. C'est comme si vous mettiez des panneaux qui indiquent la direction à prendre sur une route, indiquer à l'organisme comment réagir. Un exemple : en cancérologie, les patients font souvent une thrombopénie, le nombre de plaquettes dans le sang baisse. Comment les faire augmenter, aucun médicament n'existe. En homéopathie, je vais prescrire du venin de crotale. La raison, si vous avez été mordu par un crotale, cela fait chuter les plaquettes dans l'organisme et vous mourrez par hémorragie interne. Si vous donnez à l'organisme de petites doses de venin de crotale, il entend qu'il doit rapidement fabriquer des plaquettes. Le patient en cancérologie qui reçoit de petites doses de crotale va voir son taux de plaquettes dans le sang remonter. L'homéopathie est une thérapie informationnelle pour l'organisme qui va réagir.
Ma fille aînée ne croit pas à l'homéopathie, elle s'en moque d'ailleurs. Diriez-vous que dans le domaine il est question de croire ou ne pas croire ?
Pour moi c'est une pratique médicale. Elle est souvent attaquée. On se demande qui on dérange ? On utilise une médecine qui coûte peu cher, qui n'est pas iatrogène (sans effets secondaires), et qui guérit les gens... Il est vrai que pendant que le patient utilise de l'homéopathie, il n'achète pas autre chose. Pourquoi cette moquerie alors que beaucoup de personnes l'utilise pour se soigner. Les médecins et les patients sont satisfaits. Pourquoi ne pas s'interroger, c'est une réalité. On ne sait pas encore comment, mais ça fonctionne. Des études scientifiques existent, en double aveugle, mais elles ne sont pas suffisamment nombreuses. Les moyens financiers manquent, les médecins qui font ces études sont souvent des bénévoles. Un tube d'homéopathie coûte en France 2,26 euros pour un traitement de quinze jours. C'est considéré comme du sucre et le sucre n'est pas cher à fabriquer. Les physiciens ont démontré qu'il se passe quelque chose, que les molécules d'eau dans le solvant sont modifiées, mais on ne sait toujours pas comment cela réagit sur l'organisme. L'acupuncture dure depuis trois mille ans et on ne sait pas non plus comment ça marche. Il faudra faire des études de pratique, par exemple se poser la question de savoir dans la population suisse quel est l'état de santé de ceux qui utilisent l'homéopathie par rapport aux autres ? Quelle est leur opinion à ce sujet ? Et quel en est le prix pour la société ? Les coûts de la santé, sujet d'actualité, pourquoi les caisses maladies ne commandent-elles pas ces études ? Au contraire, l'homéopathie est attaquée... Il faudrait une fois pour toutes sortir de l'opposition de ceux qui croient et les autres. Cela rejoint la médecine intégrative, les anglo-saxons disent "Take the best of the both", prends le meilleur des deux. Je travaille comme cela chaque jour.
Quelle est l'importance de l'écoute que vous apportez à vos patients ? Vous n'allez pas prescrire des antidépresseurs sans proposer une forme de thérapie ?
L'écoute fait partie de la prise en charge et cela tous les médecins le pratiquent, enfin je l'espère. Certains êtres se contentent de béquilles, peut-être qu'ils ne veulent pas aller plus loin, qu'ils ne sont pas prêts. C'est leur choix. Le message serait : pas de dogme, pas de chapelle, l'important c'est le patient. L'idée est d'utiliser l'outil qui convient le mieux pour que la personne aille mieux.
Une de vos conférences passées a pour titre "Accompagnement et soins de support des patientes traitées pour un cancer du sein" Mais dites-moi quel est selon vous le rôle du soutien-gorge sur la santé des seins des femmes ? Est-il préférable selon vous d'en porter ou non ?
Ma réponse sera celle de la patiente. Vous en tant que femme, qu'en pensez-vous ? Évidemment, une patiente qui a subi une opération et qui a des problèmes lymphatiques, je déconseillerai un soutien-gorge à armatures, la même chose si elle est en radiothérapie. Pour l'instant, je n'ai pas d'arguments scientifiques suffisants pour avoir une attitude dirigiste à ce sujet.
"L’homéopathie une réponse aux effets secondaires des traitements du cancer" c'est le titre de vos conférences. Soulager les personnes qui suivent des traitements lourds, accompagner des personnes en fin de vie parfois, pourquoi avoir choisi cette voie aujourd'hui ?
Je ne vois plus que des patients qui sont en cours de traitement pour un cancer. C'est ma spécialité depuis plusieurs années. J'ai fait une formation universitaire de cancérologie qui m'a passionné, je peux venir en aide aux patients qui en ont besoin. Je me sens très utile. La consultation se fait souvent à trois, il y a le médecin, le malade et la mort. C'est profond, sincère, en vérité, aussi bien pour le patient que pour moi-même. Je travaille aussi dans un service de soins palliatifs, c'est un travail lourd, par toujours facile mais ô combien important, important d'être présent auprès des patients dans ces moments-là.
Auriez-vous un dernier message pour nos lecteurs ?
Vivez la vie ! Une vie heureuse de préférence !
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La lune fait partie de la nature, "Connexion à la nature", pourquoi ce thème est-il important et donnez-nous un ou deux moyens de se connecter à la nature, pour éveiller notre curiosité ?
La nature, c'est la matrice, les éléments, la vie ! Dans notre société moderne, nous sommes coupés de la nature. Il ne suffit pas d'aller faire une ballade durant la fin de semaine pour être relié à elle. C'est un état d'esprit et il existe des outils de conscience pour mieux se connecter à elle. Les anciens observaient, ressentaient, faisaient preuve de bon sens. Les hommes actuellement ne prennent plus le temps d'observer et sont coupés de leur ressenti. La société va dans le mur, nous le savons et de plus, nous appuyons sur le champignon. Nous ne pouvons pas indéfiniment puiser dans les ressources sans qu'il y ait des conséquences.
Pourquoi "Connexion à la nature" ? Les éléments soignent. Dans les ateliers, des outils de conscience sont proposés. Le livre "Les recettes santé de nos grands-mères" donne des moyens et la société Santissa propose des produits naturels. C'est un ensemble et tout est relié.
Nous vivons une époque où le savoir ne manque pas, il y a même surinformation. Notre travail consiste à donner des moyens aux gens pour leur permettre de trouver un équilibre. Chacun doit y travailler, personne ne peut le faire à la place d'un autre. Il s'agit de trouver cet équilibre entre le cerveau gauche et le cerveau droit, entre le savoir, les connaissances d'une part et l'intuition, la créativité de l'autre. Nous sommes des passeurs d'outils !
Les Pouvoirs de la Lune, c'est le titre d'une de vos conférences, en lien avec notre thème, que diriez-vous à quelqu'un qui fait preuve de scepticisme vis-à-vis des pouvoirs de la lune ?
J'étais moi-même un sceptique. Je dirais qu'il faut expérimenter soi-même les choses, observer ce qui se passe, nous avons des sensibilités différentes. Les personnes nées sous un signe d'eau (cancer, scorpion, poisson) sont en général plus sensibles que les autres. Par exemple, pour ceux qui ont de la difficulté à dormir à la pleine lune, nous conseillons dans notre livre de mettre une bassine entre la fenêtre et le lit, ainsi l'eau va filtrer les rayons lunaires.
Vous êtes le fils de Germaine Cousin, une sacré bonne femme, avez-vous des souvenirs d'enfance croustillants à nous conter ?
Toute mon enfance a été bercée de recettes de grands-mères. J'ai de bons souvenirs de mes maladies puisque je me souviens de la main qui fait la recette, l'amour de la mère ou de la grand-mère qui va faire quelque chose pour son enfant, ce qui va le rassurer et lui permettre d'aller vers la guérison. C'est là aussi une connexion entre la mère et l'enfant. Aujourd'hui, dans notre société, il nous manque cette conscience que nous sommes connectés.
Oui, un souvenir me revient à l'esprit : quand je commençais à guérir, je trempais le thermomètre dans le thé pour faire durer un peu plus longtemps les petits soins de ma mère.
Vous êtes un alchimiste. Quelle est votre définition de l'alchimiste ?
Transformer en conscience. Et ça commence par soi... rires... Surtout, ça commence par soi !
Ce sont des années de nettoyage, de prises de conscience, de remises en question dans la conscience des choses. Puisque tout est relié, l'alchimie c'est aussi bien sur le plan physique, que sur les plans émotionnel et spirituel, spirituel j'entends par là de l'esprit, sans connotation religieuse.
Avez-vous toujours oeuvré dans le domaine de prédilection de votre mère ? Parlez-nous de votre trajectoire professionnelle ?
Mon premier métier a été la cuisine, c'était un pas vers l'alchimie, En cuisine on trie, on nettoie, on transforme. Puis je suis devenu chef de salle, au service et plus tard j'ai fait un diplôme de commerce. Ma participation à une expérience dans la recherche minière en brousse africaine, dans des conditions extrêmes où la survie n'était pas réglée, m'a permis de vivre sans en être conscient une initiation par rapport à ce qui m'occupe aujourd'hui. J'ai pris conscience que la vie est précieuse et que nous devrions être remplis de gratitude.
En 1994, je suis revenu à Saint-Martin, en Valais. Je travaille actuellement dans mon troisième laboratoire. Je l'ai racheté à un de mes fournisseurs parce qu'il veillait non seulement à la qualité de ses produits, mais aussi à leur vitalité. Un petit producteur qui travaille en conscience aura de meilleurs produits que du bio fait à l'échelle industrielle, même s'il n'a pas les moyens de s'offrir le label bio.
"Les remèdes de grand-mère ne se perdront pas", c'est un de vos livres. Vous avec oeuvré dans l'écriture et même dans l'édition, pourquoi ce choix ?
En 20 ans, avec ma mère, nous avons écrit 8 livres avec 3 éditeurs différents. Nous n'avions pas vraiment notre mot à dire et un jour la moutarde m'est montée au nez. C'est mon informaticien et ami qui m'a suggéré de créer ma propre maison d'édition. Cela m'a permis de garder un prix de vente populaire et d'être libre dans les éditions et rééditions.
Pour la distribution, c'est le bouche à oreille qui fonctionne. Avec le site internet, lors de conférences et d'ateliers, les livres se vendent. Je fais confiance à la vie. Nous sommes des passeurs et les livres sont un des moyens de transmettre la connaissance et le savoir.
Votre vénérable mère Germaine Cousin a largement dépassé l'âge de la retraite, quel est son secret pour se maintenir aussi vivante et souriante ?
Rires... C'est sa motivation, son caractère ! Elle est généreuse, elle aime transmettre, elle aime donner. Plus on donne et plus on reçoit. Il faut dire aussi que ce sont les plantes qui l'ont sauvée. À treize ans, elle a eu un accident au niveau de la colonne vertébrale, selon les médecins elle aurait dû être paralysée. Sa mère l'a sauvée avec des plantes. Depuis ce moment-là, ma mère a la foi, foi en la nature, foi en la prière ! Connexion à la nature, c'est tout cela. C'est le résultat d'expériences de vie. Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
Le côté spirituel pour moi, c'est la connexion à l'esprit. Chacun croit ce qu'il veut bien croire, chacun est libre. Selon nous, nous ne sommes pas fait d'un seul corps physique, le plan énergétique, la conscience, ces éléments font partie d'un tout. Nous ne pouvons pas prescrire vingt grammes de conscience... Équilibrer le savoir et l'intuition, voilà le programme ! Mais dès que nous avons cette connexion avec l'esprit, notre mental veut prendre le contrôle, le doute s'installe et la connexion est coupée.
Vous vous êtes aussi lancé dans l'animation d'ateliers ?
Plus jeune, j'étais moi aussi coupé de mon intuition. Ce sont des participants aux ateliers "Recettes santé de nos grands-mères" qui m'ont suggéré d'animer des ateliers pour atteindre le ressenti. J'ai d'abord refusé jusqu'à que je me souvienne qu'on enseigne bien aux autres ce que l'on doit apprendre pour soi-même. Avec les années, l'expérience s'acquiert. Il s'agit d'apprivoiser le mental. Nos ancêtres étaient confrontés à des stress de survie et ils arrivaient à équilibrer les choses naturellement. Aujourd'hui, nous sommes perpétuellement confrontés au stress par les peurs, les champs électromagnétiques, une hygiène de vie inadaptée, la chimie qui se trouve dans l'alimentation, dans les cosmétiques, dans l'air, l'eau et la terre. Les données ne sont plus les mêmes. Il n'y a pas de formule miracle, je suis ce que je pense, ce que je mange, ce que je vis. Trouver l'équilibre, c'est un travail de longue haleine. Ressentir les choses, voir dans quelle direction nous allons, il s'agit de remonter ses manches. Lorsque vous êtes dans des habitudes erronées depuis longtemps, il n'y a aucune pilule miracle qui va les changer et vous permettre de trouver un bon équilibre.
Quand j'étais enfant et que je faisais des marches dans la montagne avec des anciens, j'observais le rythme du pas du montagnard. J'allais en avant, en arrière, un peu comme un petit chien, mais maintenant j'ai pris conscience de l'importance du rythme et ce souvenir me revient. Nous vivons dans l'ère du plus. Plus de biens, faire plus de choses, plus de temps... On en oublie de respirer correctement. La respiration est automatique et souvent sans conscience. Respirer consciemment, voilà un premier exercice. Chacun ménagera du temps pour lui-même afin d'accéder à cette conscience.
Prendre conscience d'un contrariété ne prendra pas beaucoup de temps, mais prendre conscience d'une émotion très forte que l'on refoule depuis longtemps, il faudra s'y pencher avec bienveillance et autant de fois qu'il sera nécessaire pour s'en guérir.
Votre mère s'est même lancée à la télévision, pensez-vous que ce soit aujourd'hui encore un bon moyen pour diffuser, garder en mémoire les connaissances orales de la sagesse populaire.
C'est un moyen de communication puissant. Ils sont venus nous chercher et nous avons finalement accepté. Toute médaille a deux faces. La télévision permet de transmettre le savoir de nos grands-mères mais aussi de nous inciter à posséder toujours plus, par la publicité, ou à se faire peur, avec des séries policières. C'est l'ombre et la lumière. On peut pleurer de joie mais parfois de tristesse. Quand nous sommes touchés, ce sont les images qui entrent en résonance avec nos parties lumière ou nos parties ombre. Nous n'avons pas le pouvoir de changer le monde, mais nous avons le pouvoir de changer son monde. Il s'agit de chercher l'équilibre dans cette polarité.
Il nous faut parfois un événement dramatique pour comprendre des choses que nous n'avions pas réussi à comprendre avant. Le bien et le mal sont des notions de morale, comme un code de bonne conduite. Il existe des lois et mettre en action une certaine loi amène des conséquences. Nous apprenons plus par la douleur que par le plaisir. Mais dans l'univers, tout tend à l'équilibre des choses.
Une expérience personnelle : j'ai cru que pour ne pas souffrir, il ne fallait pas s'attacher. Mais l'énergie mise à ne pas s'attacher fait souffrir davantage puisque de toute manière quand on aime on s'attache. Lutter contre l'attachement, c'est le renforcer. Alors, travaillons sur le détachement.
Vous considérez-vous comme le successeur de votre mère ?
Non, puisque je ne suis pas une grand-mère ! Il m'a fallu du temps pour trouver ma place auprès d'elle. Successeur en tant que passeur oui. Ma mère a fait son travail en transmettant un savoir. Moi j'ai un rôle à jouer pour amener les outils de conscience.
Raymond Cousin, avez-vous un message pour nos lecteurs ?
Ayons de la reconnaissance pour ce que l'on a, au lieu de se plaindre pour ce que l'on n'a pas. La reconnaissance nous amène à la joie de vivre et à l'amour ! C'est déjà une chance extraordinaire d'être incarné et nous avons à disposition les outils, il suffit de bien observer, de vivre en conscience !
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"Manger local, c'est loin d'être idéal !" c'est le titre de votre conférence. Cela fait immédiatement penser à nos grandes surfaces et leurs produits "De la région" ou "Ma région". Pourquoi dites-vous que c'est loin d'être idéal ?
Pour deux raisons, pour notre santé, nous les humains et pour la santé de la planète. Aujourd'hui, la tendance est vraiment au local, parce que nous sommes éduqués à considérer le transport des aliments comme les légumes. D’ailleurs si l’on faisait un micro trottoir pour demander au public de choisir entre une carotte bio de l’étranger et une carotte non-bio d’ici, 98 % des personnes interrogées choisiraient la carotte non-bio locale, cela parce que l’on ne nous informe pas de la pollution indirecte émise par la carotte non-bio de proximité, comme l’énergie grise et la pollution chimique. L'idée de la conférence est de permettre à tout un chacun de voir les choses d'une manière globale.
Si chacun allait acheter directement chez les producteurs, il n'y aurait pas assez de marchandises pour nourrir tout le monde en Suisse ?
Nous sommes nourris à 50 % avec des produits qui viennent de l'étranger. Dans le monde agricole, c'est le chiffre avancé, je ne l'ai pas vérifié.
Imaginer aller chez le boucher, chez le laitier, chez le boulanger, chez le paysan pour les fruits et légumes, ça prendrait bien trop de temps non ? Les femmes, ce sont souvent elles qui font les courses, les femmes qui travaillent à l'extérieur et à qui il reste 2 ou 3 fois 30 minutes par semaine pour le faire, comment pourraient-elles y arriver ?
Je le dis bien, le local n'est pas forcément l'idéal. Cette conférence permet de comprendre pourquoi et donne accès à un changement de regard. Après cette expérience, on ne voit plus le rayon légumes comme avant. Tous ces beaux labels qui louent les produits régionaux font vibrer la corde sensible du local. Toutefois, ils cachent la réalité agricole qui nous entoure. L'agriculture conventionnelle d'aujourd'hui abîme la vie, cela à cause de la chimie de synthèse utilisée dans les cultures non-bio. En effet, le transport de la chimie nécessaire à cultiver la carotte locale non-bio est aussi à considérer. De plus la fabrication des produits de synthèse (pesticides et engrais de synthèse) et leur épandage consomment aussi de l’énergie grise. Et enfin, la question de la pollution chimique à la fabrication des ces produits de synthèse et à leur utilisation doit aussi être prise en compte, car ils rejettent des substances toxiques dans l’eau, les sols et les airs.
Il est important de bien rappeler qu’un herbicide est fait pour tuer les végétaux, un insecticide pour tuer les insectes et un fongicide pour tuer les champignons. A noter également que plusieurs de ces produits sont des dérivés d’armes chimiques de guerre. Ceci-dit, je comprends que l’on ait pu avoir été sublimés par ces produits. Lors de l’après-guerre, on sortait d’une période de faim. Les premiers agriculteurs qui ont épandu ces produits chimiques ont été éblouis car les rendements ont augmenté et le travail dans les champs a été simplifié. Ils se sont dit qu’ils n’auraient plus jamais faim. Mais ces produits mettent du temps à montrer leur vrai visage. Aujourd’hui, nous le connaissons et il est de notre devoir de sortir de l’état léthargique dans lequel cet éblouissement nous a mis.
Vous parlez aussi d'énergie grise, c'est quoi l'énergie grise ?
Toute l'énergie qu'il faut pour fabriquer un objet ou un produit.
A la RTS, à "Entre-nous soit dit", vous avez dit "La décroissance, c'est pour tout de suite". Pardonnez-moi mais vos activités précédentes en tant que banquier, promoteur immobilier et expert en industrie horlogère vous ont permis de prendre votre retraite à 40 ans, c'est grâce à la croissance, non ?
Tout-à-fait et j'aurais pu continuer, avoir de belles voitures, une piscine, une résidence secondaire en Toscane et au sud de la France. Dans mon parcours, chaque fois que j'ai réalisé à un moment donné que le job ne me correspondait plus, j'en ai changé. La recherche, c'est le centrage. La pensée que je développe aujourd’hui, c'est grâce à ce parcours et je remercie la vie pour cela. Je vois cela comme une évolution individuelle. Je suis un homme de l'économie qui cherche à vivre avec son temps, alors je réduis, j’achète seconde main, je vis avec beaucoup moins et je suis très heureux ainsi. Il y a de l'argent oui, cela m'offre le temps de penser et de mener une réflexion que je partage avec qui veut bien la partager.
En donnant des conférences, j'ai pris conscience que je pouvais toucher beaucoup plus de monde et que quelque chose se passait lorsque je m'exprimais. C'était la suite du chemin, cela fait 9 ans maintenant et je ne sais pas où cela me mènera. J'aime ce cheminement et tente de le partager. Il existe beaucoup de personnes qui ne se sentent pas forcément bien dans ce qu'elles font, qui perçoivent une incohérence. Peut-être que le partage de mon parcours peut leur donner le courage de se lancer dans autre chose, dans l'inconnu. Mon travail, c'est de faire ressentir la vie pour que l’on ait envie d'en prendre soin.
Vous vous définissez maintenant comme défenseur de la nature, comment vous y prenez-vous, avez-vous un programme, quel type de public désirez-vous atteindre ?
Je ne suis pas un militant, connotation militaire, je ne suis pas en lutte ni en guerre. Je travaille à, j'oeuvre pour prendre soin de la vie. L'essentiel sur cette planète, c'est le vivant, la vie. Mes voyages m'ont amené à cela, je pense aussi à mes voyages sac à dos où j'ai rencontré des peuples premiers qui m'ont beaucoup inspiré. Maintenant, je transmets. Je suis un homme de l'économie qui tente de prendre soin de la vie. Je suis en chemin pour faire de mieux en mieux et j’ai encore une belle marge de progression.
"Prendre soin de la vie" c'est le slogan de la chaussure rouge d'où vous est venue cette idée ?
En donnant des conférences, j'ai rencontré de nombreuses personnes, parfois très engagées, mais aussi parfois découragées. La tâche est tellement grande ! Et pourtant, des milliers de personnes sont en marche pour améliorer la situation. Que pouvais-je faire pour mettre en lumière toutes ces belles initiatives individuelles et collectives. Je me suis réveillé au milieu d'une nuit de 2012 avec cette idée en tête, très claire ! Vous pouvez voir l'explication sur le site de La Chaussure Rouge.
Au salon du mieux vivre, il y aura la tente rouge, vous c'est "La chaussure rouge" ?
Le symbole de La Chaussure Rouge était né. La Chaussure Rouge c’est une communication collective… communiquer ensemble un état d’esprit qui est en marche tout autour de la planète ! Ce symbole permet de mettre en lumière toutes ces personnes et tous ces organismes qui agissent pour améliorer la situation du vivant. Ça permet de faciliter les rencontres, de prendre la parole, sans devoir forcément ouvrir la bouche, du fait que l'on parle avec les pieds. Cela permet de partager cette volonté de prendre soin de la vie, d'occuper le terrain. Actuellement on peut observer que les multinationales, avec leur force de frappe financière, occupe le terrain partout. Et ainsi en tant que citoyen, il n’est pas facile de voir une autre forme de société.
Il est impossible de mettre le nez dehors sans subir toutes ces agressions visuelles, auditives, olfactives et j'en passe ?
Oui, La Chaussure Rouge est là pour démontrer qu'il n'y a pas que cela. Il existe des gens qui réfléchissent différemment et qui ont envie de prendre soin de la vie. Il s'agit d'inscrire le "prendre soin de la vie" dans la collectivité pour que, lorsque l'on réfléchit, lors d'un débat avec un politicien par exemple, la question : "Dans ce que vous proposez, prenez-vous soin de la vie ?" puisse aller de soi. Aujourd'hui quand je vote, cela devient beaucoup plus facile, je me demande : "Est-ce le oui ou le non qui prend soin de la vie ?" Je vais à l'essentiel, je ne m'occupe plus des détails. Même dans le quotidien, lors d'un choix à faire, on peut se poser la même question, quel est le choix qui prend soin de la vie ?
Cette occupation de terrain va faire qu'il deviendra impossible d'ignorer ces millions de personnes qui désirent prendre soin de la vie. De petits auto-collants permettent aussi d'enjoliver nos vieux objets (sac à main, téléphone, ordinateur, vélo, voiture, par exemple) pour inscrire dans le collectif qu'une belle manière de prendre soin de la vie c'est de prendre soin de nos objets. Chaque organisme qui oeuvre à l'amélioration du prendre soin de la vie peut devenir un co-acteur, il suffit d'aller voir sur le site internet.
Je tiens à souligner que ce n'est pas un club, ce n'est pas une communauté, ce n'est pas une association ou une structure, c'est le symbole d'un état d'esprit. On ne fait pas partie, on n’appartient pas à, on n'est ni dedans ni dehors. On évite ainsi de diviser une fois de plus l’humanité, la stigmatisation n’est pas possible. Depuis des siècles, l'être humain a une fâcheuse tendance à se diviser. Il s'agit juste de participer à une communication collective pour mettre en lumière le positif qui nous entoure au quotidien.
Vous y faites même de la radio ?
Oui. Ces forums radiophoniques permettent d'inviter des personnalités comme Pierre Rahbi ou Cyril Dion du film Demain. Prochain invité, Olivier Föllmi, connu dans le monde entier pour ses sublimes photos de l’Himalaya, notamment du Zanskar, du Tibet et de leurs habitants. Les gens peuvent appeler pour échanger quelques minutes avec les invités. C'est une radio internet sur le site de La Chaussure Rouge, l'émission pour l'instant a lieu tous les premiers lundis du mois de 20h00 à 21h30. Nous avons une autre émission "Les anonymes qui embellissent la vie" pour leur donner la possibilité de s'exprimer et d'avoir droit à la parole.
Le thème de notre salon "Rendez-vous avec la lune, la féminité" vous inspire-t-il une réflexion ? Serait-ce une part féminine qui vous aurait soufflé de vous séparer de votre entreprise pour carrément changer de vie ?
Actuellement, dans tout ce que j'entreprends, il y a beaucoup de femmes et très peu d'hommes. Je réalise que le féminin est très important pour rétablir la situation sur cette planète. Je crois avoir une part féminine bien présente. Vous les femmes, vous portez la vie, vous la fabriquez, nous les hommes ne faisons que donner la petite graine nécessaire. Dans l'éducation de nos enfants, avec mon épouse, nos ressentis ne sont pas pareils. Il est plus facile pour moi de mettre le cadre. L'homme bien sûr aime ses enfants, mais la mère a porté l'enfant durant 9 mois, ils n’ont fait qu’un. L'homme ne pourra jamais avoir cette relation de la mère. La société tente de rayer cette différence entre l'homme et la femme et je pense que c'est dommage. Cette différence, c'est un équilibre nécessaire.
La société va jusqu'à parler de fabrique de bébés, cela me fait penser à l'apprenti sorcier ce dessin animé de Disney sur une musique de Paul Dukas. À la fin, c'est le chaos absolu jusqu'à ce que le magicien revienne ?
C'est terrifiant, nous jouons avec la vie, c’est un jeu dangereux. Mais heureusement, il y a beaucoup de "magiciens" pour refaire corps avec cette planète, avec le vivant. La Chaussure Rouge, c'est un peu cela d’ailleurs, mettre en lumière tous ces "magiciens" !
Vous faites également dans l'écriture avec vos trois livres ou livrets, "En voiture Simone", "Fonce Alphonse !" et le dernier "Tu parles Charles !" pourquoi avoir pris la plume ?
A force de donner des conférences, les gens me demandaient d'aller parler au Palais Fédéral, de faire un film, d'écrire... Dans ma famille du côté de ma mère, il y avait ce goût pour l'écriture, pour les belles cartes, on s'écrivait beaucoup. Il y a chez moi une prédisposition que je n'avais pas encore exploitée. A l'anniversaire des 80 ans de ma mère, j'avais écrit un texte qui a provoqué beaucoup d'émotions autour de la table. On m'a dit : tu devrais écrire... Finalement je m'y suis mis. C'est une bonne chose d'aller parler aux gens, mais un support physique c'est encore mieux. L'écriture permet de poser sa pensée, d'aller plus profondément dans la réflexion. Mes livres ont été de jolis succès et le dernier "Tu parles Charles" a déjà été vendu à plus de 1'000 exemplaires en quelques mois. Ce livre traite du même thème que la conférence de votre salon, "Manger local, c'est loin d'être idéal !"
Un tout grand merci. Mais à part cela, dites-moi vous n'avez pas de téléphone portable ?
Non, je n'en ai jamais eu. C'est aussi une sorte d'hygiène de vie de ne pas être joignable tout le temps. Je suis déjà beaucoup au téléphone fixe, avec un portable, imaginez...
Avez-vous quelque chose à dire à nos lecteurs ?
En route pour prendre soin de la vie !
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Vous allez nous installer une tente rouge dans le hall de Forum, quel exploit ! Depuis quand travaillez-vous dans une tente rouge et pour quelles raisons ?
L'an dernier, au Festival au Féminin de Chamoson que j'organise, j'ai réalisé qu'il manquait un lieu typiquement féminin, un cercle intimiste, et j'ai pensé à la tente rouge. Dans les anciennes traditions, dans certaines ethnies, les femmes se regroupaient pour célébrer des événements tels que le début de la vie sexuelle, la grossesse, la naissance, la ménopause, mais aussi lors des menstruations, quand elles se tenaient à l'écart des hommes, sous une tente rouge. Aujourd'hui, les femmes se réunissent sous cette tente pour s'autoriser des moments intimes, pour se retrouver ensemble comme dans un cocon. Elles peuvent parler de sujets qui leur sont propres.
Via un financement participatif Ulule, j'ai acheté cette tente rouge, avec sa forme ronde, symbole de notre matrice, de notre ventre de femme, de notre grotte sacrée. Ce sera une première, une tente à l'intérieur, pas moyen de planter des sardines, mais avec des cordes, des crochets et des poids on va réussir à présenter une belle tente rouge bien accueillante.
Vous vous définissez comme semeuse d'étoiles, chasseuse de rêves, alchimiste de nature et éveilleuse d'âmes, pouvez-vous nous en dire plus ?
Lors de mes nombreuses formations et durant mes lectures, je notais les mots qui faisaient sens pour moi, qui me faisaient vibrer. Ces mots résument ce que je suis, mes missions de vie et en plus, ils sont jolis. C'est aussi pour moi un rappel, lorsque je les vois ou lorsqu'on m'en parle, un rappel de ce pourquoi je suis venue sur terre.
Par exemple, j'organise deux fois par année des cercles de rêves. Ils sont ouverts aux hommes comme aux femmes. Chacun peut venir parler de ses rêves, les laisser émerger au travers d'un mur de rêves où ils sont mis en mots, où ils sont matérialisés par des découpages. Chacun emporte son mur de rêves chez soi. Cela permet de s'en souvenir, de poser des actions pour les concrétiser.
Mon intérêt a commencé avec la création de cosmétiques naturels lorsque mon enfant est né. En y regardant de plus près, j'ai réalisé que les couche-culottes de l'industrie contenaient des éléments qui peuvent nuire à l'enfant, que tous ces produits que l'on trouve au rayon bébé ne sont pas nécessaires, qu'un petit savon de Marseille et une huile après bain sont largement suffisants.
Éveilleuse d'âmes, ça me fait vibrer, même si pour les membres de ma famille, c'est un peu difficile à comprendre parfois. Éveilleuse d'âmes, cela englobe le tout, le corps physique et les autres corps.
Chaque jour durant le salon, vous animez une conférence co-créative "Sagesse, en-saignements et pouvoirs du cycle féminin", qu'entendez-vous par conférence co-créative ? Quels sont les pouvoirs du cycle féminin ?
Simplement parler et que les autres écoutent, je ne le voyais pas comme cela. Je préfère de loin la collaboration, l'action. Chaque femme va recevoir un petit tableau où elle notera ses impressions, des mots avec lesquels elle rentrera chez elle et qui lui serviront d'outils. D'ailleurs chacun pourra s'exprimer, poser des questions, demander des éclaircissements à tous moments. C'est une sorte d'atelier plutôt qu'une conférence classique. Un peu rebelle, je préfère donner une touche personnelle à ces événements.
Le cycle féminin permet à chacune de se connaître mieux. Les femmes sont comme les quatre saisons, avec quatre phases prédominantes : la menstruation, la préovulation, l'ovulation et la prémenstruation. Nous sommes changeantes. Dans chacune des saisons, nous avons des forces exploitables. La menstruation par exemple, c'est l'hiver, archétype de la vieille femme, la femme sage, un moment d'introspection, une opportunité pour pardonner, pour oublier, mais aussi un moment de médiumnité, où nous sommes reliées avec le sacré. Même après la ménopause, les femmes peuvent repérer leur cycle grâce à la lune.
Un atelier pour parler de l'hygiène féminine naturelle et écologique, vous parlez des menstruations, que proposez-vous dans cet atelier à ce sujet ?
Parler d'utérus, de périnée, de menstruations, j'ai une certaine aisance à le faire avec mes congénères. Comme pour les couche-culottes, l'utilisation des serviettes hygiéniques et autres tampons est fortement discutable. Je vais parler des coupes menstruelles, de protections hygiéniques lavables, d'éponges menstruelles (éponges de mer naturelles), de culottes menstruelles et enfin de flux libre instinctif, le fait de ne pas porter de protection pendant les règles mais de gérer soi-même le flux avec son muscle pelvien, comme le faisaient les femmes autrefois. Être maître de son corps, voilà l'objectif !
Dans cet atelier, les femmes pourront observer, toucher ces différents produits et se renseigner au sujet de leur utilisation.
Au programme, plusieurs méditations. Pourquoi méditer ? Que peut apporter la méditation à une femme ?
Un retour sur soi, dans cette vie où tout va vite, où tout s'accélère. Un moment pour se reconnecter à son âme, à qui nous sommes vraiment. Un moment pour guérir. Un moment pour élever son niveau vibratoire.
Notre thème cette année est "Rendez-vous avec la lune, la féminité", quel est selon vous le lien entre la femme et la lune ?
Le lien selon moi est indissociable. Les femmes sont reliées à la lune. Cet astre influe sur nos humeurs, sur nos émotions. Pour vivre en conscience et reprendre notre pouvoir et notre puissance de femme, se tourner vers la lune, vivre en conscience avec elle et à son rythme est indispensable. La lune nous permet de savoir où nous en sommes dans notre cycle de femme.
Vous avez de nombreuses casquettes, entre autres celles de Mère Lunaire avancée et Thérapeute par la nature, qu'entendez-vous par là ?
Mère lunaire avancée est la traduction de Moon mother advanced. Le livre de Miranda Gray "Lune Rouge" a été une révélation pour moi. Elle vient régulièrement en Suisse donner des formations de guérison de l'utérus et de reliance avec la lune.
Je suis une élève de Joëlle Chautems que j'apprécie beaucoup. J'utilise la thérapie par la nature que Joëlle propose, par les arbres, les pierres, les plantes, les champignons. Selon moi, tous ces éléments peuvent être guérisseurs.
Vous avez 3 sites internet, qui gère ces sites ?
C'est moi-même grâce à un apprentissage d'employée de commerce et puis un poste dans une grande assurance. J'y suis restée durant neuf ans et j'ai reçu toutes les clés pour pouvoir gérer mon entreprise.
Vous vous définissez comme "mampreneur", être aussi maman, être aussi épouse, comment gérez-vous tout cela ?
Rires... Au départ, j'étais un peu perdue en Valais. Par où commencer ? C'est à l'Association Suisse des Mamans Entrepreneurs basée à Lausanne que j'ai trouvé ce terme de Mampreneur. J'ai d'ailleurs géré durant deux ans une antenne en Valais. Je m'organise au mieux, mon enfant a commencé l'école cette année, cela me dégage du temps supplémentaire. Mes semaines sont bien cadrées entre la mère, la professionnelle, la compagne. J'arrive même à prendre du temps pour moi-même. Je vis aussi avec mon cycle, j'applique ce que je prône, ce qui m'amène parfois à refuser ou reporter une activité.
Vous auriez pu devenir maîtresse d'école ou infirmière comme c'était le rêve de beaucoup de petites filles de ma génération en tout cas, qu'est-ce qui vous a poussée dans la direction choisie, quel a été le déclencheur ?
Petite, je voulais devenir coiffeuse, un métier créatif. Mais, devant l'insistance de mes parents à choisir un métier plus lucratif, je suis devenue employée de commerce, ce qui m'est très utile aujourd'hui. Après neuf ans dans cette entreprise, j'avais fait le tour, je connaissais le travail. Il me fallait autre chose. Je me suis tournée vers des formations du domaine dans lequel je travaille actuellement. Après la naissance de mon petit garçon, devant le refus de mon employeur de m'accorder un temps partiel, j'ai démissionné. Aujourd'hui, je suis mampreneur. Le déclencheur, cela a été la naissance de mon fils !
Quelles sont vos aspirations ? Votre légende personnelle comme dirait Paulo Coelho ?
Éveiller les femmes, qui vont après éveiller leur entourage, éveiller leur-s enfant-s ! Éveiller pour guérir !
Avez-vous un message pour nos lecteurs ?
Merci. La gratitude pour moi est très importante.
Merci d'être en bonne santé. Merci d'être en vie. Nous avons toutes les clés en nous pour réussir.
Reprenons conscience de notre corps et de ses messages.
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