• Un nouveau médicament : Une overdose d'amour

    titi veut calin"Au secours, j'ai besoin d'amour", dit la chanson. Avez-vous comme moi repris le refrain et réalisé à quel point c'était vrai? Ce dont nous avons le plus besoin, tous autant que nous sommes, c'est d'amour.

    Vous avez des petits bobos, qui font souffrir un peu, qui s'en vont et reviennent, à la nouvelle saison, à cause de l'humidité, parce qu'il y a du foehn, parce que votre mère et votre grand-mère avaient les mêmes, parce que... Peut-être avez-vous un problème plus grave? Vous avez consulté plusieurs médecins qui vous ont soulagé. Mais, cela revient toujours et vous êtes un peu las. Et s'il y avait une autre manière de regarder? Que risqueriez-vous à essayer? Que ça marche... Oserais-je soupçonner qu'à vos maladies, quelque part et inconsciemment, vous y tenez un peu? Non, je n'oserai pas. Et pourtant, combien de fois ai-je entendu la réflexion suivante: "Je viens de passer une heure au téléphone avec Germaine, elle n'a pas de chance, toujours des bobos. Mais trois fois par semaine, ça commence à bien faire". Ou alors, vous êtes poli et vous écoutez. Mais n'y a-t-il pas, entre nous, une petite voix qui vous dit: "Ca m'ennuie, à la fin, elle n'a rien d'autres à raconter?" Pas vrai?

    La méthode
    Pourquoi ne pas devenir votre propre thérapeute par une méthode simple. Cela vous permettra de soigner votre "Germaine", ou du moins de le lui proposer. Le souhait c'est d'enseigner cette méthode aux parents pour guérir leurs enfants, à un grand nombre de personnes, pour soigner la famille, les amis, et non de devenir une thérapeute indispensable pour ses patients. Voilà un joli défi!

    • Votre corps est votre allié.
    • Il y a une relation évidente entre les émotions négatives cristallisées dans le corps et les douleurs physiques.
    • Si le corps se manifeste par des douleurs, des maladies, s'il refuse de faire son travail, c'est un message.

    Voulez-vous identifier le message et de ne pas abrutir le messager et le message avant d'avoir découvert sa signification. Pour cela, il y a la méthode Ecoute ton corps. Le décodage, outil de cette école permet de découvrir les raisons profondes de vos malaises. Chaque cellule du corps aurait-elle une mémoire? Votre corps saurait-il mieux que vous ce qui est bon pour vous? Et ces raisons profondes s'appellent peurs, dualités, croyances, blessures.

    Retour à l'enfance
    J'entends déjà certains dire: "Il ne faut pas retourner dans le passé. Il faut laisser les vieilles histoires dormir, ça peut faire du mal de remuer tout ça." Il ne s'agit pas ici de faire le procès de qui que ce soit, étant entendu que chacun fait de son mieux, au moment où il agit. Mais la réalité est là: la majorité des maladies, des douleurs, des malaises ont leur origine dans l'enfance. Les souvenirs reviennent. Après un événement douloureux, l'enfant que vous étiez a adopté un comportement pour ne plus souffrir, pour se protéger. Le système a fonctionné durant un certain temps. Mais quand ta tête vous a dit souvent: "ne fais pas cela, quand tu dis que ça ne te touche pas, ce n'est pas vrai," quand votre système émotionnel vous a aussi averti en vous envoyant des palpitations, des sueurs, il ne reste à votre être profond, à votre moi intérieur, qu'une solution, le corps physique, pour se faire comprendre.

    L'exemple
    Je me suis chargée d'un surplus de poids. J'ai mis des couches pour me protéger, pour ne plus avoir peur et mal. J'ai retrouvé une des origines de ce problème. Quand j'étais petite fille, à 8 ou 9 ans, il m'est arrivé un incident qui m'a laissée mal. Je travaillais aux champs, à la campagne durant l'été, et les journées étaient longues. Mon père, lui dirigeait et était sur le tracteur. Vu de ma fenêtre d'enfant, je trouvais cela injuste. Je dis ma colère à mon frère: "Tu te rends compte, ce flemmard, c'est bien moins fatigant d'être assis tout le jour sur le siège du tracteur que de tirer ce gros râteau." Mon frère, qui ne partageait pas mon point de vue, fut offensé. Il rapporta ces propos de fille indigne à ma mère. Le soir, au souper, alors que chacun mangeait sa soupe, mon père, comme il savait si bien le faire, me complimenta. Mais là, maman rectifia: "Pas si gentille que cela, ta fille, elle t'a traité de flemmard". Rouge jusqu'aux oreilles, je me suis sentie humiliée devant tout le monde, trahie par mon frère et par ma mère que je croyais mon alliée. J'aurais voulu disparaître tellement j'avais honte. Et depuis, plus tard, dans chaque situation difficile, je me disais: "Tu es plus forte qu'eux, tu peux en prendre". Cela a marché longtemps, mais un jour, mon corps m'a montré que cette manière n'était pas bonne pour moi.

    L'overdose d'amour
    Pour soigner cette petite fille qui dort en moi, je vais lui donner une overdose d'amour. Confortablement assise, les deux pieds bien à plat, je pose mes mains sur mes deux épaules en signe de tendresse. Je ferme les yeux. Je prends contact avec tout l'amour que je suis capable de donner, inconditionnellement, sans attente, dans mon coeur. Je voyage un peu dans le temps et me retrouve en face de cette petite fille de 8 ou 9 ans, lors de ce souper. Je la prends dans mes bras et la garde, comme cela, longtemps, en lui donnant toute cette tendresse. Je la comprends et lui parle: "Tu étais fatiguée et tu as trouvé cela injuste. La colère t'a fait dire ces mots. Ton frère et ta mère ne t'ont pas trahie, ils ont simplement, eux aussi, agi parce qu'ils t'ont trouvée injuste envers papa. Ne te sens pas si triste, si humiliée, je t'aime, je te comprends et tu ne seras plus jamais seule". Je m'imagine, assise dans un rocking-chair avec cette petite fille dans mes bras et je lui donne une overdose d'amour. Je lui promets de recommencer, de vivre avec elle, de l'aimer. Mais non, je ne m'appelle pas Narcisse, si je ne m'occupe pas moi-même de cette petite fille qui est au fond de moi, qui pourra le faire et qui le fera avec autant de compréhension que moi?

    Faites comme moi !

    Christiane Kolly


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