"Pardonne, pas parce qu'ils méritent le pardon, mais parce que tu mérites la paix."
Depuis toujours, quand les choses semblent avoir du sens, j'y adhère. Quand j'ai entendu cette phrase pour la première fois, ça a fait une belle résonance en moi. C'était tellement logique. Tant que je garde n'importe quel ressentiment dans mon coeur, haine, envie de vengeance, mépris et la liste pourrait s'allonger, ça ne peut que me nuire. Chaque fois que je pense à telle personne qui me rejette et que me vient l'envie de la maudire, ça me fait du mal, ça nourrit comme une bête féroce à l'intérieur de moi. Même l'indifférence, état de quelqu'un qui ne se sent pas concerné, c'est aussi une manière de fermer son coeur, il faut avoir choisi d'être indifférent, sinon la question ne se pose même pas.
Faire le choix de pardonner, pour moi-même, parce que ça allège le coeur, parce que dès ce moment il sortira de moi un flux de sentiments qui font du bien, l'ouverture du coeur, l'amour universel et inconditionnel, même si je ne comprends pas, même si je ne suis pas d'accord, faire ce choix rend plus léger.
Devenir ceinture noire de pardon, comme dit Olivier Clerc, père du rituel "Cercle de pardon", ça demande un entraînement régulier, de la volonté. J'ai la joie de guider de ceux qui ont choisi d'y participer et je peux vous dire qu'ils en ressortent comme transfigurés.
Christiane Kolly - 2 mai 2015