Copié/collé du blog de la Doctoresse Marie-France de Meuron mfmeuron.blog.tdg.ch
Mes réflexions de ce jour surgissent à la suite de la lecture d’un article relatant qu’un résident en EMS prend plus de neuf médicaments par jour en moyenne. En fait, c’est depuis tout petit qu’on apprend à gommer les symptômes avec des suppositoires puis des comprimés ou des ampoules.
Seulement voilà, une gomme coûtera toujours plus cher que si on écrivait correctement du premier coup ! Le prix des « gommes pharmaceutiques » ont bien sûr des coûts très distincts mais le geste demeure le même.
Prenons le cas d’un mal de tête. Combien de fois ai-je entendu : "J’ai un merveilleux remède contre ma migraine." Oui, il efface sur le moment mais la migraine revient. L’efficacité du remède est telle qu’on se laisse séduire et on répétera le geste à chaque crise. Si le symptôme est accidentel, il ne reviendra pas. Sinon, s’il se répète, il s’installera et l’investigation coûtera des consultations, des analyses, peut-être des investigations radiologiques. Et ça, l’assurance remboursera… Les protocoles sont si évidents qu’ils ne seront plus mis en cause fondamentalement. La techno-science médicale se contentant d’affiner les médicaments, les dosages ou les investigations radiologiques.
En réalité, la médecine précoce, celle qui cherche à corriger le trouble d’origine, relève surtout du généraliste - pratique qui, du reste, se perd - . Plusieurs l’ont compris et sont allés chercher des méthodes relevant de l’art médical, méthodes que l’on trouve dans les médecines alternatives ou complémentaires.
Revenons au cas de migraine qui souvent est plutôt une céphalée.
Il est indispensable d’en chercher la cause. Et attention à la réponse : « je sais que... » et que le mal persiste. La vraie réponse est celle qui guide vers une solution. On dit bien qu’un problème bien posé est à moitié résolu. Ainsi faudra-t-il développer ses qualités observationnelles et sensibles. Une étude individuelle est nécessaire. Je profite de glisser que les études qui se prétendent scientifiques nécessitent un certain nombre de patients donc les uniformisent, par conséquent gomment elles-mêmes les causes puisque chaque malade présente plutôt un ensemble de causes qu’une cause unique.
D’où peut provenir un mal de tête ? Il s’agit d’en définir un maximum les origines, sur différents plans.
S’il est unilatéral, vif et avec aura, il peut s’agir d’une migraine (étymologie : douleur de la moitié du crâne) qui est une manifestation neurologique.
Sinon, il s’agit plutôt de céphalées. Les caractéristiques de la douleur, selon son mode de survenue, soudain ou progressif, selon les sensations aiguës ou sourdes, rythmées ou continues, etc aiguilleront vers une des sources immédiates :