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Je juge, tu juges, nous jugeons...

Bouddha-de-Jade

C'est dimanche matin, je regarde comme je le fais souvent, sur France 2, les émissions religieuses. Il y a sagesses bouddhistes, avec le beau bouddha de Jade pour la paix universelle, statue de 2,70 mètres, construite pour le Stupa de Bendigo. Puis, les musulmans d'Albanie. C'est là que je me prends en flagrant délit d'orgueil.
Je vous livre mes pensées : "Si comme moi, chacun était capable de voir combien ces gens ont la foi, le monde serait meilleur. Si chacun savait voir que l'on peut prier aussi bien Allah que Dieu ou l'invisible, que le nom n'a pas d'importance, que ce qui compte c'est cette ferveur, ce moment où l'amour, la gratitude, la volonté de pardon sont présents chez ces humains. Si chacun savait voir que s'il existe des terroristes dans d'autres pratiques, il en existe aussi chez nous, le harcèlement publicitaire ne pourrait-il pas être apparenté à une forme de terrorisme, que cela n'est que la représentation de notre propre part de terrorisme intérieure. Si on cherche, on trouve rapidement un moment où nous en avons fait preuve, contre nous-mêmes, lorsque nos peurs nous amènent à imaginer des scénarios catastrophes, ou contre nos proches, lorsque nous manipulons habilement pour obtenir ce que nous voulons. Si chacun savait... Comme moi je sais..."
Et c'est là que je me dis : "Attends une minute, tu n'es pas meilleure que les autres, tu es en train de juger, de critiquer ceux qui ne voient pas les choses comme toi, qui ne pensent pas comme toi... Tu juges ceux qui jugent ! Tu n'es pas meilleure qu'eux !"
Ne pas juger, ne pas comparer, un vœu pieux... L'habitude de juger est tellement ancrée. Et pourtant, c'est autrement plus confortable de ne plus regarder dans le pré du voisin, et de rester sagement à cultiver les plantes du sien. Comment? Comme dans mon exemple, en se regardant, en observant nos comportements, nos pensées, avec la volonté de s'améliorer, et ainsi de mettre sa goutte d'eau dans l'océan de la paix des êtres !

Christiane Kolly - 1er août 2014

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C
Je ne saurais que vous conseiller la lecture du livre d'Olivier Clerc, "J'arrête de (me) juger".<br /> http://www.olivierclerc.com/livres--/jarrete-de-me-juger.html<br /> Vous y trouverez de nombreux outils pour avancer sur le chemin du non-jugement.<br /> Bonne route à tous,<br /> Annabelle
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P
Bonjour Christiane<br /> Merci pour ton regard sur l'Orgueil, si difficile à déceler, parmi nos démons qui savent si bien se cacher, rester dans l'Ombre.<br /> Pour ma part, j'ai commencé la rencontre avec ce démon lorsque je me suis senti supérieur à Dieu, et en plus en justifiant que si Dieu n'avait pas ce sentiment, il ne pourrait pas se surpasser.<br /> Alors j'ai envie de rajouter quelque chose à ta démarche "ici et maintenant" : <br /> - l' Amour de la partie de Soi qui vit cet Orgueil,<br /> - sans oublier de compléter d'un léger sourire amusé, celui du Père qui accompagne son Fils dans son évolution et qui s'amuse de ses "erreurs".<br /> Merci Christiane pour ton regard "Eveil de Conscience", qui m'a déjà bien aidé sur mon chemin.<br /> <br /> Oserai-je rajouter ce cadeau ?<br /> LABEL-CHRIST que j'utilise comme sigle pour définir les qualité de l'Amour.<br /> Lâcher-prise, Attentions, Bienveillance, Ecoute, Liberté, - , Connection, Humilité, Respect, Infini, Sincérité, Tendresse.<br /> Avec tout mon Amour.<br /> Pascal+Marie
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T
Bonjour et merci de vos commentaires,<br /> A Didite, le conseil est celui de la fin du message, notre mental, trop souvent, est devenu le maître alors qu'à la base il doit être le serviteur. L'idée, c'est apaiser le mental, c'est lui qui juge, communiquer avec lui et lui dire : "Mais oui, je sais que tu es là pour me faire remarquer tout ce qui ne correspond pas à ce que j'ai appris et je t'en remercie, mais maintenant, vois-tu, je veux expérimenter une autre méthode, es-tu d'accord de me signaler chaque fois que je suis dans le jugement, parce que vois-tu c'est assez fatiguant et je ne veux plus de cela. Tu veux bien m'y aider ?"<br /> A MichelMayenne<br /> Gandhi a dit : " Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde." C'est comme dans ma petite histoire du dimanche matin, tant que je m'occupe de tout ce qui se passe à l'extérieur, j'évite de regarder en moi !<br /> A Alex, Joya, Minerve et Chris, merci<br /> A Sandy, oui, mais... occupons-nous de nos oignons, plus ils seront beaux, plus les oignons en général seront beaux !
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D
Bonjour,<br /> Merci Ernestine pour ce joli rappel à l'ordre.<br /> Je dois bien vous avouer quelque chose, c'est que je juge très facilement. Je critique et en fait, je suis quand même bien intolérante avec les défauts de mes congénères. <br /> Si je vous écris, c'est pour m'améliorer car je suis ancrée dans cette situation.<br /> Je suis comme cela, car je sens que dès que j'éprouve de l'amitié, de l'affection pour quelqu'un, j'ai déjà été jugée et mise dans la catégorie du "je ne l'aimerai pas celle-là" et ça me fait mal. Comment s'améliorer ??? Je ne sais pas toujours. Mais je ne souhaite pas de mal autour de moi et j'espère que ces gens ont trouvé leur bonheur, ce qui est le plus important. Moi, le bonheur c'était de les rencontrer et de tenter d'échanger mais pas eux, tant pis, c'est comme cela.<br /> J'espère ne pas vous avoir ennuyer avec tout cela.<br /> Puis-je espérer une réponse, un conseil de votre part (un ouvrage ou autre) ?<br /> Nous sommes peut-être le résultat de ce qui nous a construit (la vie et autres), qui sait ?<br /> Cordialement,<br /> Bénédicte
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M
Bonjour, <br /> <br /> Concernant le jugement, pour ma part, dans tout ce que j'écris, il y a un jugement mais je pense que chacun d'entre nous peut se permettre de juger quand le "mal" affecte le collectif. Dire que dans toute guerre, il n'y a jamais de vainqueur, il n'y aura toujours que des perdants. Ne prendre parti pour aucun des belligérants, dire que tous ont tort, ce n'est pas juger mais dénoncer et ancrer une réalité. L'homme a des capacités infinies, insoupçonnées et auxquelles il ne croit pas. Lui dire qu'il gâche quelque part sa vie en ne voyant que ce qu'il touche, c'est ne pas juger, c'est un constat de fait. Et des exemples comme cela il y en a pléthore....<br /> En tout cas, merci pour votre lettre. Elle fait du bien et elle confirme. En fait, quelque part, nous ne jugeons pas. Nous dénonçons pour appeler à aller plus haut, à aller plus loin.
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