C'est dimanche matin, je regarde comme je le fais souvent, sur France 2, les émissions religieuses. Il y a sagesses bouddhistes, avec le beau bouddha de Jade pour la paix universelle, statue de 2,70 mètres, construite pour le Stupa de Bendigo. Puis, les musulmans d'Albanie. C'est là que je me prends en flagrant délit d'orgueil.
Je vous livre mes pensées : "Si comme moi, chacun était capable de voir combien ces gens ont la foi, le monde serait meilleur. Si chacun savait voir que l'on peut prier aussi bien Allah que Dieu ou l'invisible, que le nom n'a pas d'importance, que ce qui compte c'est cette ferveur, ce moment où l'amour, la gratitude, la volonté de pardon sont présents chez ces humains. Si chacun savait voir que s'il existe des terroristes dans d'autres pratiques, il en existe aussi chez nous, le harcèlement publicitaire ne pourrait-il pas être apparenté à une forme de terrorisme, que cela n'est que la représentation de notre propre part de terrorisme intérieure. Si on cherche, on trouve rapidement un moment où nous en avons fait preuve, contre nous-mêmes, lorsque nos peurs nous amènent à imaginer des scénarios catastrophes, ou contre nos proches, lorsque nous manipulons habilement pour obtenir ce que nous voulons. Si chacun savait... Comme moi je sais..."
Et c'est là que je me dis : "Attends une minute, tu n'es pas meilleure que les autres, tu es en train de juger, de critiquer ceux qui ne voient pas les choses comme toi, qui ne pensent pas comme toi... Tu juges ceux qui jugent ! Tu n'es pas meilleure qu'eux !"
Ne pas juger, ne pas comparer, un vœu pieux... L'habitude de juger est tellement ancrée. Et pourtant, c'est autrement plus confortable de ne plus regarder dans le pré du voisin, et de rester sagement à cultiver les plantes du sien. Comment? Comme dans mon exemple, en se regardant, en observant nos comportements, nos pensées, avec la volonté de s'améliorer, et ainsi de mettre sa goutte d'eau dans l'océan de la paix des êtres !
Christiane Kolly - 1er août 2014