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J'ai choisi mon père et ma mère !

Maltete23.jpgJe vois déjà certains lever les bras au ciel et dire "Non, alors ça, ce n'est pas possible". Pour ma part, la première fois que j'ai entendu cette théorie, j'ai pensé, tiens, pourquoi pas, cela a du sens, plutôt que d'avoir juste tiré les bons (ou les mauvais) numéros, j'aurais participé à ce choix.
Alors pourquoi avais-je choisi ce père et cette mère? Je ne voulais pas manquer la leçon, les leçons. Sur le moment, je ne voyais pas, avec ma carapace bien solide, on m'avait appris "Tu honoreras ton père et ta mère!" point barre. Mais quand j'ai commencé à gratter la carapace, je me suis permise parfois de détester mon père ou ma mère, c'était mon enfant intérieur qui était resté quelque part, avec de l'impuissante, de la tristesse, de la colère aussi, tout cela non exprimé. J'ai passé par toutes sortes d'états d'âme, de sentiments. J'ai eu besoin de me rebeller. J'ai laissé sortir ces émotions, ces sentiments coincés dans le passé. La faille une fois ouverte, je peux vous dire que je me demandais quand ça allait se terminer. Acceptation de ce qui est, vivre chaque moment tel qu'il vient. Si je les ai choisis tels qu'ils sont, mes parents, c'est que j'en avais besoin tels qu'ils sont pour ma propre évolution. On peut élargir en disant que mes frères et soeurs, mes enfants, mes petits enfants, tous les collatéraux, chaque âme qui fait partie de ma vie a été attirée à moi pour ma propre évolution, et réciproquement. J'aurais pu m'éloigner, ce que j'ai fait à vingt ans, pour ne pas "subir"  tout ce qui ne me convenait pas. Mais je suis comme un aimant qui attire à lui les personnes nécessaires à son évolution, alors, inutile de fuir. Cela ne veut pas dire que, quand la situation est vraiment trop difficile, il ne faut pas prendre de la distance et se dire que cette leçon-là, on la laisse pour plus tard.
Mon père était un modèle, as de la vente, tribun qui savait conter les histoires mieux que personne, avec sa voix de ténor qui ouvre le coeur, sa jovialité, sa générosité. Il m'a permis de voir aussi que mon attirance quelque peu immodérée pour les plaisirs des sens méritaient d'être maîtrisée, la colère aussi. Paix à son âme.
Ma mère est un modèle, perfectionniste, volontaire sans en avoir l'air, gestionnaire de première, avec son goût pour la beauté. Elle m'a permis de voir aussi qu'entre le combat et la fuite, il y a d'autres solutions, et que la culpabilité voire la culpabilisation ne fait de bien à personne. Longue vie à elle.
Le plus beau cadeau dans tout cela, c'est de se dire que, quoiqu'il arrive, je l'avais choisi, j'avais besoin de ces circonstances pour une bonne raison. Et même dans les situations les plus difficiles, les plus souffrantes, se dire, comme ma grand-mère disait: "Cela aussi, ça passera!"
Christiane Kolly - 2 janvier 2014

La photo est de René Maltête

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T
Bonsoir Carmen,<br /> Je vous remercie infiniment de ce témoignage.<br /> Bien à vous
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C
Pourquoi ai-je choisi ces parents et tout le reste. Et bien en ayant fait plusieurs retour en arrière dans mes vies antérieures j'ai été en mesure de comprendre pourquoi toutes ces vies n'allaient pas. Elles furent très nombreuse, abus parental, esclavage, battu à mort, pendue à 12 ans. Tous les sévices possibles ont été vécus pendant 3 000 ans. J'ai réussi à retracer l'origine du problème. <br /> <br /> Un serment prononcer avec ferveur, "Je n'aimerai jamais personne d'autres que toi" prononcé à la mort de l'être aimé. Le mot jamais est un mot puissant. Je suis liée à cette personne pour toujours, mais aussi j'ai renoncé à l'amour en même temps. Une seule personne sur terre que l'on peut aimer, c'est peu. Donc rien ne fonctionne, amitié, parents, conjoints, travail, les vies qui ont suivies pour la plupart ont été des désastres. Dans le zéro ou l'entre deux vies, nous avons élaboré tout les deux un plan fort laborieux, afin de mettre fin à ce serment qui me liait à cette personne. Ce fut long mais nous y sommes parvenus.<br /> <br /> Donc, si le mauvais sort s'acharne sur vous, ce n'est pas toujours de votre faute. Il peut y avoir de nombreuses raisons qui font en sorte que vous avez cette vie que vous n'auriez pas choisie.<br /> <br /> Carmen14
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T
Bonjour Anne,<br /> Seigneur, quel chemin. Ce que je dirais, peut-être rien. Empathie, être en empathie avec la personne, sans rien dire. Cela dépend si vous êtes sa thérapeute ? un proche ? Cela dépend si la personne vous demande quelque chose, où elle en est sur le chemin. <br /> Je lui dirais : "Accepte que tu ne peux pas accepter pour le moment." L'acceptation de chaque étape est d'une importance capitale. Je lui dirais d'aller dans la forêt et de hurler sa douleur, pour laisser sortir sa souffrance. Je l'accompagnerais peut-être. Je lui conseillerais des méditations, des détentes dirigées.<br /> Je lui dirais que la vie, beaucoup d'âmes rêvent de pouvoir la vivre, et qu'elle a déjà parcouru un long chemin. Je lui dirais que chaque décision a des conséquences, et que l'être humain a reçu un cadeau magnifique : le libre arbitre.<br /> Si la personne ne se voit que comme victime, je lui dirais d'accepter aussi qu'elle en est là pour le moment. Je lui dirais aussi que commencer à entrevoir une possible part de responsabilité, c'est ouvrir une porte sur un début de mieux-être. Je lui dirais que le rôle de victime est terrifiant, et que celui de bourreau est peut-être tout aussi difficile à dépasser.<br /> Tout cela en théorie, parce qu'en face, ou au téléphone, j'aurais peut-être l'intuition de lui dire autre chose.<br /> Bien à vous.<br /> Christiane Kolly
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A
J'ai choisi mon père et ma mère !?<br /> <br /> Quel serait vos mots si vous aviez été abusée durant des années par votre père, ensuite par votre frère et sans que la mère réagisse voir complice !... <br /> <br /> Certes, il y a la culpabilité... mais à dire que cette personne a choisi son père abuseur et sa souffrance est telle qu'elle veut mourir !<br /> <br /> Aussi j'ai appris que chaque épreuve nous aide à grandir... mais.... que diriez vous à cette personne qui est dans cette immense souffrance et qui n'arrive pas à accepter ses abus ! Elle veut juste mourir... ne vois rien de bien dans la vie... <br /> <br /> Merci et mes meilleurs voeux pour l'an nouveau<br /> <br /> anne
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M
Mince ! me voilà de retour. sur le site... et je m'aperçois que le photographe - on pourrait dire l'artiste (c'est justifié tant la vision étonne) - s'appelle MALTETE... Alors je m'excuse et je ne souris plus du même sourire amusé. Je le comprends ce René Maltête qui demande en quelque sorte à renaître une bonne fois tranquillement sans sa tête, et j'éprouve de la compassion pour nous tous qui sommes pris au piège d'un mental confondant croyances ou imaginaire avec la simple réalité de la vie.<br /> <br /> Saurons-nous un jour reconnaître que tout est infiniment simple pour qui l'esprit s'apaise en cessant de vouloir expliquer ?... Saurons-nous le reconnaître non pas au terme d'une évolution advitam eternam et mil vies meurtries dans la chair sans jamais en vraiment vivre aucune au présent, saurons-nous simplement le reconnaître Là, Ici, Maintenant ?<br /> <br /> Bon... promis je vous laisse et ne reviens pas ce soir sur mes pas. Bises et merci Christiane pour ton acceuil. C'est cool de partager et de s'offrir au partage.
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