• la gratitude est la porte

    Tout le temps que l'on passe à mettre le nez dans le champ du voisin ne sert à rien, je vous l'ai déjà dit souvent. Mais d'un autre côté, ce temps nous servirait si nous le passions à faire le miroir. Au lieu de cela, on porte des jugements, on compare, on commente, et là, notre égo est heureux, il se sent bien, comme il faut, il croit avoir raison et c'est ce qu'il préfère, avoir raison. Pourtant, il existe cent mille choses qui nous passent sous le nez à longueur de temps. Alors pourquoi est-on touché parfois seulement ?

    Prenons un exemple : Je suis profondément agacée par le comportement d'une personne, que j'aime bien au demeurant. Jacques, appelons-le Jacques, prend la parole à tout bout de champ. Il  prend les gens comme en otage, il passe la brosse à reluire à gauche, puis à droite, se répète, s'éternise, dit qu'il a terminé mais recommence un peu plus tard, prétextant qu'il a oublié quelque chose. Là, j'examine le champ du voisin.

    La question d'après est : de quoi je l'accuse, ce Jacques ? De vouloir toute l'attention, de prendre toute la place, de tirer la couverture à lui, de tout diriger, de flatter pour mieux contrôler, d'être ennuyeux !

    Et maintenant, je retourne le miroir contre moi : Mais bien sûr, la thérapeute qui m'habite aime donner des conseils, avoir l'attention d'une ou même de plusieurs personnes, dans les ateliers ou les conférences. Et je suis motivée par la bonne intention d'aider mes congénères à trouver le chemin du bonheur. Alors Jacques a certainement aussi de bonnes intentions... quant au côté flatteur contrôlant, ça me parle aussi, j'ai beaucoup usé de séduction, ce qui dénote un manque de confiance en soi et là aussi, j'avais de bonnes raisons. Avec cela, ma peur d'être ennuyeuse me retient parfois de m'exprimer, d'aller vers ce qui me fait vibrer. Oui, derrière une peur, il y a toujours un désir, voire un besoin à combler, c'est cela le cadeau. La prochaine fois que Jacques prendra la parole, je me souviendrai de cela, il veut bien faire, ses bonnes raisons valent bien les miennes.

    J'ai regardé ma récolte, cet agacement ne me convient pas vraiment. Je vais semer plus d'écoute, plus d'empathie, plus de bienveillance et avec le temps ma récolte va se transformer.

    J'éviterai peut-être aussi les occasions d'être obligée d'écouter Jacques. Et si je rencontre un autre Jacques ? Et bien je saurai que je dois augmenter la dose d'écoute, d'empathie et de bienveillance.

    Merci Jacques. La gratitude, jamais oublier la gratitude...

    Christiane Kolly - 5 juin 2015


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  • avant maintenant amour de soi

    S'aimer vraiment, c'est aimer chaque parcelle de soi-même, même et surtout les plus sombres, celles que nous tentons de faire taire ou de cacher.

    Nous sommes tous pareils, il y a au fond de nous des parties que nous n'aimons pas.
    Prenons l'exemple de ce jeune homme qui déteste son côté lent, qui aimerait parfois se laisser aller à flâner, à ne rien faire, mais pour Dieu sait quelle raison qui lui appartient, il estime que ce n'est pas bien de ne rien faire, d'être oisif, de se donner du bon temps. Alors il est "vite" comme disent les canadiens, il a des gestes rapides et précis, il est souvent pressé, voire stressé. Quelle peut être sa croyance ? Si tu prends ton temps, si tu es lent, tu n'avanceras pas dans la vie, être lent, c'est être un incapable, au final. Et pourtant, c'est dans ces moments de flânerie, de légèreté que l'être intérieur peut le mieux s'exprimer. Et vous savez, derrière une peur ou une croyance, il y a toujours un besoin à combler qui est bloqué. Dans ce cas, un besoin de développer plus son côté artiste, de le laisser s'exprimer, peut-être... Seule la personne elle-même pourrait nous dire ce que cache le fait qu'elle n'aime pas son côté lent.
    Aimer chaque parcelle de soi-même, quel beau programme, quelle belle aventure aussi, de prendre la décision suivante : dorénavant, je vais être plus alerte à mes pensées, et quand mon Yago, mais oui l'égo, commence à chauffer, à me dire : ne fais pas ceci, ne fais pas cela, fais ceci comme ci, fais cela comme ça, je vais aller examiner l'autre côté et me poser la question : mais pourquoi ? De quoi ai-je peur ? D'être jugée de quoi ?
    Vous trouverez j'en suis certaine et c'est cette partie-là de vous qui crie, qui veut aussi sa dose d'amour. Mais oui, la meilleure thérapie pour l'homme, c'est l'amour, et si ça ne marche pas, augmentez la dose !
    Christiane Kolly - 1er octobre 2015
     


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  • S'entourer de gens positifsBonjour,

    Cela faisait bien des semaines... Vous m'avez manqué...

    Quel autre moment est plus merveilleux que celui-ci, celui où les fêtes sont annoncées, celui où la nature se repose, pour vous proposer une réflexion.

    J'entends souvent dire "Je n'aime pas les fêtes". Et bien sachez que vos fêtes seront ce que vous en ferez... et comme vous connaissez le puissant pouvoir de la pensée, si vous ne les aimez pas, elles ne vous aimeront pas non plus.

    Mais voici ce qui m'amène. C'est bientôt le temps des voeux, dans le Larousse :
    Promesse faite à la divinité pour obtenir sa faveur ou en remerciement d'une prière exaucée. Vif souhait, vif désir de voir se réaliser quelque chose.

    Vous pouvez faire toutes sortes de voeux, vous pourriez même faire encore mieux : décider que dès aujourd'hui, vous allez vous entourer de gens positifs qui vous tirent vers le haut et avec qui vous vous sentez bien, puisque c'est primordial pour vous épanouir et avancer sur votre chemin.

    Vous allez me rétorquer que vous ne pouvez pas, que votre conjoint-e, votre voisin-e ou votre ami-e de toujours est très négatif-ve mais que vous ne pourriez jamais le-la laisser tomber. C'est vous qui savez...
    Il y a une autre solution : montrez l'exemple, emplissez tout l'espace avec votre positivisme, votre joie de vivre, votre bonne humeur, vos rires !

    Ce comportement n'est pas habituel chez vous, et bien forcez-vous jusqu'à ce que cela devienne une habitude, une bonne habitude, et il faudra vous forcer durant tout un mois pour que finalement vous vous aperceviez que ce n'est pas si compliqué que cela, que le bénéfice est immense, que vous êtes devenue un aimant pour les autres. Oui, quel genre de personnes vous attire ? Les gens souriants, positifs, à côté de qui on se sent bien parce que leur dynamisme et leur enthousiasme sont communicatifs. Soyez vous-même celui que vous aimez côtoyer... Et de vrais petits miracles se produiront dans votre vie.

    Vous trouvez mon idée farfelue ? Continuez à vous comporter comme vous l'avez toujours fait et vous continuerez à obtenir les mêmes résultats.

    Bonjour chez vous.

    Christiane Kolly - 1er décembre 2016


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  • Léonard de vinci a dit : "Savoir écouter, c'est posséder, outre le sien, le cerveau des autres." 

    Zénon a dit : "La nature nous a donné une langue et deux oreilles, afin que nous écoutions le double de ce que nous disons."

    Eckhart Tolle a dit : «Prêtez particulièrement attention aux schémas de pensée répétitifs, à ces vieux disques qui jouent et rejouent les mêmes chansons peut-être depuis des années. C’est ce que j’entends quand je vous suggère "d’observer le penseur". C’est une autre façon de vous dire d’écouter cette voix dans votre tête, d’être la présence qui joue le rôle de témoin. Lorsque vous écoutez cette voix, faites-le objectivement, c’est-à-dire sans juger. Ne condamnez pas ce que vous entendez, car si vous le faites, cela signifie que cette même voix est revenue par la porte de service. Vous prendrez bientôt conscience qu’il y a la voix et qu’il y a quelqu'un qui l’écoute et qui l’observe. Cette prise de conscience que quelqu'un surveille, ce sens de votre propre présence, n’est pas une pensée. Cette réalisation trouve son origine au-delà du "mental". Ainsi, quand vous observez une pensée, vous êtes non seulement conscient de celle-ci, mais aussi de vous-même en tant que témoin de la pensée. À ce moment-là, une nouvelle dimension entre en jeu. Pendant que vous observez cette pensée, vous sentez pour ainsi dire une présence, votre moi profond, derrière elle ou sous elle. Elle perd alors son pouvoir sur vous et bat rapidement en retraite du fait que, en ne vous identifiant plus à elle, vous n’alimentez plus le mental. Ceci est le début de la fin de la pensée involontaire et compulsive.» – Eckhart Tolle, extrait de Mettre en pratique le pouvoir du moment présent

    Christiane Kolly - Mai 2010


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  • Se démasquerTout ce que l’on a à réaliser, c’est de se démasquer, si pénible que cela soit, dit Chogyam Trungpa, une des maîtres importants du bouddhisme tibétain.

    Se démasquer, c'est de cela dont on parle aussi à Ecoute ton corps, enlever les masques que nous avons fabriqués pour ne plus sentir les blessures. Oser se montrer tel que l'on est, chercher à être authentique, vis-à-vis des autres mais surtout vis-à-vis de soi-même. Regarder ses peurs en face, les apprivoiser, parce que le cadeau c'est que derrière les masques, derrière les peurs, il y a des clefs, il y a des réponses à nos questions profondes.

    Et au fond de lui-même, l'être humain le sait, le pressent, que derrière la peur il y a quelque chose à aller chercher, des désirs, des besoins à combler. Et il sait aussi que quand il a trouvé des clefs, c'est pour ouvrir de nouvelles portes!

    Christiane Kolly - Janvier 2010


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  • sereniteÉtat d'une personne qui, par sa sagesse et son expérience, reste insensible aux troubles, aux préoccupations de l'existence. Synonymes : équanimité, paix, placidité, quiétude, tranquillité. Antonymes : anxiété, effroi, émotion. Mais comment atteindre cet état auquel tout le monde aspire, me direz-vous?

    Une jeune femme est perturbée par le comportement des visiteurs, à la dégustation.

    • "Ils se gavent de chocolat, il y en a même qui se remplissent les poches ! Ils n'ont aucun respect pour la nourriture.".

    Là, elle est dans l'accusation, dans le jugement du comportement des autres. Pour rester sereine, l'astuce, à ce moment précis, est de se dire :

    "De quoi je les accuse? De profiter de la situation, d'abuser? Cela m'est-il déjà arrivé de profiter d'une situation? D'abuser? Ou alors dans la même situation, je veux tellement être bien élevée, bien comme il faut, que je retiens parfaitement mon envie qui serait de me gaver de chocolat?

    • "Oh oui, je me souviens, j'étais allée aux fraises et j'ai aussi bien profité de la situation. Et après, je me suis accusée.".

    C'est le cadeau, lorsque nous trouvons le lien qu'il y a entre le comportement de l'autre et soi-même, il y a comme un noeud qui se défait. Accepter que nous avons pu faire la même chose, être la même chose, c'est en même temps arrêter de juger l'autre.

    Le jeune femme me regardait avec de grands yeux ronds, l'air de dire, mais comment elle a fait pour me ramener dans mon jardin. C'est simple, il suffit de se dire que toute expérience est là pour soi. Inutile de se préoccuper de l'autre, de vouloir améliorer son caractère, ses manières.

    La seule personne sur terre sur laquelle nous avons une réelle influence, c'est soi-même. Le proverbe dit bien, pour être heureux fais-toi jardinier. Mais occupons-nous de nos oignons. Ce sera là un pas vers la sérénité.

    Christiane Kolly - Octobre 2012


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