• De la colère - par Laura Marie

    Un excellent article, copié/collé de lauramarietv.com

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    par Laura Marie
    S’il y a bien UN enseignement qui revient tout le temps en développement personnel et en spiritualité, c’est bien celui qui nous dit que l’on doit se libérer de la colère. Nous avons tous en tête l’image, quand on pense à la spiritualité ou au summum de l’éveil spirituel, d’un maître « zen », bouddhiste, en train de méditer et que rien ne peut plus atteindre. Ainsi, dans l’inconscient collectif de tous ceux qui se lancent sur le chemin de la spiritualité et du développement personnel (en clair, devenir la meilleure version de soi-même), il est inscrit que la colère est une émotion « négative », « non évoluée », et surtout : « non spirituelle ».

    La conséquence de cette image profondément ancrée dans notre inconscient est simple : la colère est devenue une émotion « tabou » dans les communautés spirituelles et de développement personnel; bien souvent refoulée, et toute personne se laissant aller à exprimer sa colère sera sujette à toutes sortes de jugements, de la part des autres mais aussi d’elle-même.

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    Car la non-acceptation de la colère provient souvent en premier lieu de nous-même, encore une fois surtout quand il est inscrit dans notre inconscient que ce n’est pas « spirituel » d’être en colère. Le résultat de ce type de croyance donne naissance à un climat d’hypocrisie et de malaise énorme au sein encore une fois des communautés de développement personnel et spirituel. L’alignement avec soi-même et l’authenticité (d’exprimer nos réelles émotions) sont mis de côté pour laisser place à une géante mascarade où chacun fait semblant de ne ressentir que des émotions dites « spirituelles » (autrement dit, « positives »). Par exemple en top de liste, l’amour inconditionnel, ou alors tout simplement l’absence de colère ou le détachement. Le problème est que ces personnes ressentent rarement réellement l’émotion qu’ils disent ressentir ou se persuadent d’être capables de ressentir, et pensent que seuls les mots comptent quand à la création de notre réalité. Mais c’est une des plus grandes erreurs : nous créons à chaque instant notre réalité non en fonction de nos paroles, mais de notre vibration profonde. Ainsi, les communautés spirituelles et surtout sur internet car c’est encore plus facile, croulent sous les fausses phrases spirituelles et surtout sous les faux semblants et les fausses émotions. SONY DSCOn va faire « semblant » de ne pas ressentir de la colère, alors qu’au fond nous sommes réellement touchés, par culpabilité tout d’abord, car cela veut dire quand même que nous ne sommes pas « si spirituels » que cela, et deuxièmement, par peur du jugement des autres. Si les autres voient que nous sommes en colère, c’est la honte. Nous sommes à nu, tout le monde va voir ce qui nous touche, et à quel point nous ne sommes pas si spirituels que cela, sinon on dirait avec un sourire béa, que « tout est parfait », que nous aimons cette situation ou cette personne qui nous a touchée de manière inconditionnelle, on mettrait des petits coeurs partout et on terminerait par un « Namasté », et là, nous serions considérés comme « spirituels ».

    NAMASTÉ !

    Ce qui est marrant, c’est qu’encore une fois très peu se demandent quelle énergie et vibration réelles se cachent derrière ces belles paroles, car encore une fois, ce n’est pas parce qu’on envoie à l’univers un « Je t’aime mon frère, Namasté », qu’on n’aura pas un cancer un jour à cause de nos émotions justement refoulées; chose que celui qui aura exprimé sa colère quand il la ressentait (sans y rester ensuite, nous le verrons plus bas), ne connaîtra probablement pas. C’est la même chose pour le « pseudo spirituel » qui se permet de juger la colère de l’autre en lui laissant penser qu’il est inférieur à lui s’il est en colère et d’être « moins éveillé » que lui. Ego spirituel quand tu nous tiens.

    masque couleurLes enseignements des grands maîtres spirituels qui ont transmis ces messages concernant le fait que nous devions nous libérer de la colère, ne disaient pas qu’il fallait refouler la colère. Ils disaient que l’idéal est bien sûr de s’en détacher et de ne plus la ressentir, mais en aucun cas que si elle est là, de faire « semblant » de ne pas la voir. Il faut comprendre aussi que chaque enseignement spirituel s’adresse à un certain champ de conscience, et comme dans tout dans la vie, ce qui est bon pour l’un, n’est pas nécessairement bon pour l’autre, et ce qui est mauvais pour l’un, n’est pas nécessairement mauvais pour l’autre.

    Par exemple, peut-on dire qu’un hamburger soit bon ou mauvais pour l’humain ? Bien sûr que globalement un hamburger, surtout issu de Fast Food, est « mauvais ». Si je donne à manger un hamburger à une personne en surpoids, qui a du cholestérol et du diabète, est-ce qu’un hamburger, fait de pain blanc donc de sucres rapides et raffinés, de lipides saturés, et de viande bourrée d’hormones (issue d’un animal maltraité), sera BON ? Non. Pourtant, si je donne ce même hamburger à un enfant qui est sur le point de mourir de faim en Afrique, là il devient « bon ».

    burgerC’est exactement la même chose pour tout enseignement spirituel. De tout temps, les enseignants spirituels ont apporté à l’Homme les enseignements qui correspondaient à son niveau de conscience (en fonction également des époques). Mais absolument aucun enseignement n’est valide tout le temps, à 100% et pour les 7 milliards d’habitants de cette planète, et ce à chaque instant de leur vie.

    Pour ce qui est de la colère en particulier, bien sûr que de vivre dans la colère en permanence, n’est pas quelque chose de bénéfique, ni pour soi ni pour la planète. Vivre dans la colère en permanence, cela voudrait dire avoir choisi comme point de focus uniquement les choses qui ne « vont pas », ou plutôt que nous estimons ne pas aller, sur cette planète. C’est donc oublier que nous créons notre réalité, à chaque instant, en fonction de notre vibration. La vibration de la colère est une vibration assez « basse », en particulier si elle ne donne pas naissance ensuite à une force créatrice, mais si on reste à son niveau ou pire, si on retombe même en dessous comme c’est souvent le cas (après la colère, retomber dans la vibration en dessous qui est l’impuissance).

    Pour mieux comprendre, voici l’échelle de nos émotions, classées de la plus « haute » à la plus « basse » (la plus haute étant la Joie et l’amour, et la plus basse, la peur et l’impuissance).

     Ã©chelle emotions 

    Cette échelle des émotions est un élément clé pour comprendre comment appréhender les enseignements spirituels et pourquoi ils nous semblent parfois confus et souvent même contradictoires. C’est tout simplement parce qu’on n’enseigne pas la même chose à quelqu’un qui est dans la vibration « Vengeance » que dans la vibration « optimisme ». On n’enseigne pas la même chose à quelqu’un qui est dans la vibration « Insécurité », que dans la vibration « enthousiasme ». Il est tout bonnement très difficile voire impossible qu’un enseignant puisse donner naissance à un enseignement, ou un texte qui puisse convenir à absolument toutes les vibrations existant sur la planète, chez les 7 milliards d’humains qui existent, et ce en tous temps. C’est comme quand un ami vous demande des conseils, vous ne lui prodiguez probablement pas les mêmes conseils qu’à un autre ami, car vous vous adaptez à sa personnalité, à ce moment là, à la difficulté qu’il vit en CE moment. La semaine d’après il aura peut-être besoin d’un autre conseil, totalement différent ! Cela voudra-t-il dire que le 1er conseil était faux ? Non, il était simplement adapté à SA personne et à CE moment de sa vie.

    L'émotion de colère

    Si l’on regarde le schéma ci-dessus, on aperçoit que la colère est placée en numéro 17 sur 22. Qu’est ce que cela veut dire ? Et bien, qu’on peut vibrer encore PLUS BAS que la colère. N’est-ce pas intéressant ? La spirale descend encore plus bas que la colère, et en dessous de la colère on y trouve quoi ? La vengeance, la haine / rage, la jalousie, l’insécurité, la culpabilité, l’indignité, la peur, la peine, la dépression, l’impuissance et la victimisation. Dis donc, ça fait beaucoup de personnes pour qui la colère serait bénéfique tout ça !

    Le panel des émotions humaines est très vaste, comme on peut le voir. Il est complètement utopique d’espérer passer de l’impuissance (N°22) à la joie (N°1) d’une minute à l’autre. Il faut passer par des paliers. Dire à quelqu’un qui vit une injustice et qui se sent impuissant, qu’en plus il ne doit pas se mettre en colère (et par dessus le marché le faire rentrer dans la culpabilité comme si ce n’était pas suffisant), est une erreur qui peut dans certains cas être fatale (les personnes qui se suicident ne sont-elles pas justement celles qui se trouvent dans ces vibrations d’impuissance ?…). Le problème des personnes qui souhaitent appliquer ou faire appliquer les enseignements spirituels à tout prix et en tout instant et pour tout le monde; c’est qu’elles sont bien souvent incapables de ressentir les champs de conscience et niveaux de conscience / états vibratoires (y compris des leur).  Encore une fois, c’est comme si on retirait le hamburger de l’enfant affamé en Afrique (pour reprendre mon exemple de tout à l’heure), sous prétexte qu’il n’est pas bon pour l’homme en surpoids. Dans ce monde, tout est du cas par cas, et ce, en plus, réactualisé en chaque instant. L’instant d’après, c’est déjà un autre enseignement que vous devrez appliquer. Car votre état vibratoire aura encore changé. Vous comprenez ?

    Voici un exemple qui vous permettra de bien comprendre.

    colère volantJe suis dans la vibration de l’enthousiasme, je pars au travail en voiture le matin et suis pressée de retrouver mes collègues de travail que j’adore (non ce n’est pas ironique, ça arrive !). Là, sur la route, quelqu’un me fait une queue de poisson et je me met dans une colère noire. Je me met à insulter le conducteur, et à ruminer tout le reste de mon trajet à quel point les gens conduisent mal, à quel point l’humain est con, à quel point ci ou ça. De fil en aiguille, étant dans la vibration de la colère je créé la réalité de ma journée de manière plutôt négative, invitant dans ma dimension physique la manifestation d’événements ou de personnes correspondant à ma vibration actuelle. En cet instant et pour cette personne, la colère est-elle positive ? Bien sûr que non ! Dans ce cas précis, la colère n’a absolument rien de bénéfique, au contraire elle perturbe grandement la sérénité de celui qui la ressent ainsi que sa réalité en manifestant ce qui n’est pas désiré.

    femme-déprimée-1-660x500Maintenant, imaginons une scène où une femme est en train de se faire battre par son mari. Elle est si douce et si gentille que jamais elle ne dit rien, même si elle souffre énormément. Cela fait des années que cela dure. Mais elle se sent tellement impuissante. Elle subit, car elle ne pense pas avoir les capacités de lutter contre cela. Elle subit parce qu’elle a peur de ce qu’il pourrait se passer si elle réagissait. Elle subit, car elle s’est toujours interdite de se mettre en colère. Pensez-vous que cette femme pourrait passer de l’impuissance à la joie en une minute ? Comment peut-elle se sortir de cette situation, en cet instant ? N’est ce pas à travers la colère qu’elle pourra déclencher une énergie intérieure qui lui donnera la force de sortir de cette situation ? N’est-ce pas en exprimant son mécontentement que l’on dit STOP ? Que l’on pose les limites de l’inacceptable ? Est-ce que face à un individu qui est en train de nous abuser, l’énergie de la colère n’est pas au contraire un puissant moyen de sortir de l’impuissance ? La colère, vibratoirement, encore une fois, étant supérieure à la peur ou à la sensation d’être victime ?

    La colère comme puissance créatrice

    Nous l’avons compris, la chose la plus importante n’est pas de ne pas ressentir de colère, mais de ne pas y rester. Si quelqu’un tente de m’arracher mon sac à main dans la rue, je ne vais pas sourire et dire « Namasté mon cher frère de lumière » à mon agresseur; je vais immédiatement me défendre et naturellement cela passera par une impulsion de colère. C’est un système naturel de protection de son territoire et de sa personne. En déclenchant la colère en moi, mon corps me donne une énergie incroyable qui décuplera bien souvent même mes forces physiques pour pouvoir me défendre et agir. Là où la colère ne serait pas bonne, c’est si j’y restais ensuite et si je continuais éternellement à émettre des pensées de haine ou de vengeance envers mon agresseur. Il est ensuite temps pour moi d’appliquer les enseignements de lâcher prise, et de pardon si j’y arrive, pour ma propre paix intérieure. Mais le but n’est pas de chercher à appliquer l’enseignement de l’amour inconditionnel pendant qu’il est en train de me voler mon sac ! D’abord je me défends, puis quand je ne suis plus en danger je peux ensuite prendre le temps d’analyser mes émotions.

    C’est un exemple qui va paraître logique pour beaucoup d’entre vous, mais croyez-moi, énormément de gens culpabilisent de mettre des limites dans leur vie et de dire non, surtout dans les communautés spirituelles, à cause justement du fouillis dans leur tête concernant les divers enseignements. Car quand dans l’inconscient collectif spiritualité rime avec : je dois aimer tout le monde et ne jamais me mettre en colère, on peut tout de suite imaginer les abus sur lesquels cela peut déboucher.

    On culpabilise d’être en colère face à la maltraitance des animaux, des femmes, face aux injustices dans le Monde, face aux manipulations qui opèrent dans nos sociétés, on culpabilise d’envoyer des pensées négatives dans l’univers, on culpabilise de se focaliser sur « ce qui ne va pas » et ainsi d’en créer plus dans notre vie et dans le Monde via la loi de l’attraction. Mais c’est omettre le point Clé de cet article que je vais vous donner maintenant et qui va vous permettre de tout comprendre. Tenez vous bien.

    LA COLERE NOUS PERMET DE SAVOIR CE QUE NOUS NE VOULONS PAS. La colère saine est un indicateur de l’inacceptable. Ainsi, nous avons l’indication claire de ce que nous ne voulons pas. Et une fois que nous savons ce que nous ne voulons pas : devinez-quoi ? Nous donnons naissance à ce que nous VOULONS. La CLE est donc de se servir de sa colère comme indicateur de ce que nous ne voulons plus voir dans le Monde ou dans nos vies, et d’ensuite utiliser toute cette énergie puissante comme une géante boule et de la transmuter en énergie créatrice vers ce que nous VOULONS, maintenant que nous le savons !

    chassePar exemple : Si je passe à côté d’un champ où j’entends des chasseurs massacrer des animaux, et que je ressens de la colère. Bien sûr que c’est normal ! Quel être sensé et empathique pourrait entendre des coups de feu et des animaux souffrir et mourir à quelques mètres de lui sans éprouver de la colère. Cette colère est saine, elle est la voix de notre âme qui nous indique l’inacceptable. Maintenant, si je reste dans cette colère et que je deviens une personne aigrie qui se met à détester les humains pour le restant de ses jours, la colère aura eu raison de moi, et elle n’aura servi à rien. Mais si j’utilise cette boule d’énergie qui est montée en moi, comme indication de ce que je VEUX VOIR DANS LE MONDE, autrement dit, une communion entre les humains et les animaux, et l’absence de cruauté gratuite, là j’ai contribué non pas à l’égrégore de colère dans le Monde, mais à l’égrégore des nouvelles idées pour la paix et la libération des animaux. J’utilise cette énergie pour ensuite me mettre à l’oeuvre pour créer cette nouvelle vision que j’ai eue, où tout cela n’existera plus. JE deviens un humain conscient, mais aussi actif dans ce monde physique.

    Conclusion

    Si l’on part du principe que tout est parfait dans l’univers et que c’est la même chose pour l’être humain, alors pourquoi aurions-nous été créés avec la possibilité de nous mettre en colère, si c’était pour tout faire ensuite pour essayer de désactiver cette fonction, que pour ma part, j’estime vitale ? Au début de mon éveil spirituel, j’ai comme tout le monde essayé de refouler ma colère, pensant qu’elle n’était pas « spirituelle ». Je suis vite devenue une personne inauthentique et fade qui avait totalement perdu l’alignement avec elle-même, et déconnectée de sa guidance intérieure – moi qui en était normalement si proche. J’avais perdu de ma personnalité et de mon naturel puisque je me mettais à tout vouloir calculer et contrôler. Puis j’ai compris que la colère n’était qu’une émotion comme une autre et qu’elle n’était ni bonne ni mauvaise, que cela dépendait toujours du cas. J’ai compris qu’elle m’indiquait toujours quelque chose, au même titre qu’une autre émotion. Désormais, comme je suis en alignement avec moi-même, je sais que la colère, quand je la ressens, est une indication puissante dans ma vie. Et je sais désormais systématiquement la transmuter en puissante énergie créatrice. On me dit souvent d’ailleurs, que j’écris les meilleurs articles quand je suis en colère. Pourquoi ? Car ma colère, que je n’ai pas refoulée, m’a indiqué une injustice ou un problème dans le Monde, et ensuite, je m’en suis servie pour lancer dans l’univers la volonté d’en créer l’inverse. J’ai transmuté l’énergie en moi de la colère et cette énergie a donné naissance à un article puissant ou à une action puissante dans ma vie qui aura été dans la direction de mon nouveau désir, apparu à la suite de ma constatation de ce que je ne voulais plus voir dans le Monde. C’est ainsi que je peux remercier ma colère, car elle est mon alliée, au même titre que mes autres émotions, car elle m’aura montré clairement ce que je ne désire plus, et donné la force de créer en retour ce que je désire le plus au Monde.

    laura


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